vendredi 2 décembre 2011

On ne lâche rien !



Les autorités israéliennes ont bafoué leur propre droit.

Salah devait sortir, selon leurs dires, le 28 novembre et elles ont décidé d’ajouter totalement arbitrairement et cyniquement 140 jours de prison supplémentaires à Salah expliquant que, du fait de la libération de 1.027 prisonniers palestiniens en échange de Guilad Shalit, désormais il n’y avait plus de « surpopulation carcérale » et donc que Salah pouvait rester en prison 7 ans au lieu de 6 ans, 8 mois et 15 jours décidés. Cynisme total.

Les autorités françaises ont approché Salah et sa famille et ont promis, sans la moindre garantie d’aucune sorte, qu’il sorte dans la deuxième vague de libération de prisonniers palestiniens qui doit intervenir à la mi-décembre. Salah comme sa famille ont expliqué que si cela devait se faire ce devait être « sans aucune condition d’aucune sorte. »

Nous ne pouvons attendre mi-décembre les bras croisés en nourrissant un espoir qui n’est absolument pas garanti ni même peut être fondé.

Nous avons deux choses à faire, selon nous, et plus que jamais :

- manifester notre solidarité à Salah Hamouri, qui en a besoin, en lui écrivant très massivement à sa prison israélienne de Shaat

- exiger des autorités françaises une action énergique auprès d’Israël pour obtenir sa libération la plus rapide possible et sans condition.

Nous n’avons à nous bercer d’aucune illusion sur cette proposition française de mettre Salah dans une liste. Ces négociations sont très complexes et engagent beaucoup de parties pour qu’on puisse y croire de manière inconsidérée. Alors, on ne lâche rien, et on continue !
source

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Un message de Denise Hamouri


Mesdames,
Messieurs,
Chers amis,

Alors que mon fils, Salah, devait sortir le 28 novembre, les autorités israéliennes en ont décidé autrement, de manière totalement arbitraire.

Bien sûr vous imaginez la déception énorme qui est celle de Salah et aussi celle de sa famille.

Mais je voudrais vous dire, en notre nom à tous, un « grand merci ». Un grand merci car depuis tellement longtemps vous vous êtes mobilisés en faveur de Salah et de la liberté – la sienne et celle de la Palestine.

Sans vous, qui êtes des dizaines de milliers, on ne parlerait même pas du tout de Salah et on n’aurait même pas fait attention à son sort pourtant injuste et terrible.

Merci vraiment car si Salah n’est pas sorti hier ce n’est pas par manque d’efforts de votre part mais bien malgré ces efforts. Vous n’avez rien à vous reprocher, au contraire vous pouvez être fiers de vous. On voit mieux, du coup, l’épaisseur du mur à percer et le poids et la détermination des forces adverses.

Aujourd’hui on me demande : « Mais que faire pour Salah ? »

Je vous répondrais : continuer à exiger sa libération et à élargir encore et encore le cercle des amis qui peuvent nous rejoindre dans cette cause qui dépasse le cas de Salah. Il sait, mon fils, tout ce que vous faîtes et il vous en est gré. Sachez-le.

Les autorités françaises nous ont contactés et ont contacté Salah en proposant de le placer dans la liste des prochains prisonniers palestiniens qui doivent sortir, théoriquement, à la mi-décembre.

Salah comme nous-mêmes, mon mari et moi, avons tous considéré que si cela devait se faire, il est impensable que l’on demande quoi que ce soit à Salah. Pas d’excuses, pas d’écrits d’aucune sorte, pas de signature, pas d’éloignement de sa terre natale. Sans conditions en un mot.

Nous en sommes-là. Nous n’avons aucune garantie que cela se fera. Mais nous refusons toute idée de discussion quant à sa sortie éventuelle. Cela a assez duré. Il ne s’est pas excusé hier pour « adoucir » sa peine, ce n’est pas aujourd’hui qu’il va le faire.

Je tenais à vous informer de cette situation. Verrons-nous notre fils à Noël ? Rien n’est fait, rien n’est certain. Nous avons encore besoin de vous !

Merci infiniment pour ce que vous avez déjà fait avec son Comité de soutien.

Denise Hamouri
Jérusalem
Le 29 novembre 2011.

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