Réjouissons nous, parmi les 500 plus grandes fortunes françaises :11 milliardaires en euros de plus cette année.
S’il fallait peser 14 millions d’euros en 1996 pour figurer dans ce prestigieux classement, il en faut 60 aujourd’hui pour s’y maintenir.
Un constat donc : les riches sont de plus en plus riches et de plus en plus nombreux.
Malgré les cris alarmistes de la Ligue de Protection des Riches (Medef UMP FMI…), non seulement le milliardaire n’est plus en voie de disparition, mais en plus, grâce aux progrès de l’ultra libéralisme en sa politique de dérégulation et aux soins constants de nos gouvernements largement mobilisés, le riche, espèce fiscalement protégée, se reproduit aujourd’hui même en captivité.
Si des prélèvements et autre régulation de la faune jet-setteuse pour préserver la flore (et son café de) ne sont pas encore envisagés on pourrait être confrontés bientôt à une surpopulation problématique dans certains espaces confinés.
En effet, depuis l’éradication de son prédateur naturel, le marxiste léniniste dont les derniers spécimens disparurent à la fin des années 80, le riche ou plus scientifiquement nommé le « spéculator capitalistus doré » n’est non seulement plus menacé mais deviendrait même une espèce menaçante, passant de l’état plus ou moins domestiqué à l’ensauvagement féroce.
Si certains braconniers chassent encore le riche clandestinement, l'appatant sournoisement avec une niche fiscale avant que de la taxer à 75%, l’obligeant à se réfugier sous d’autres contrées plus forfaitaires, il nous faut bien reconnaître que ce ne sont plus là que quelques rares bolcheviques infiltrés venus de Corée du Nord ; phénomène préoccupant certes, mais anecdotique.
Ils ne sont pas dangerous !
Notons d’ailleurs que la tradition de la chasse à courre au riche, activité monstrueuse et barbare pratiquée par des gueux et autres pouilleux à fourches est aujourd’hui parfaitement révolue.
Bref, par une rigoureuse politique de protection privilégiée, les dominants et c’est heureux, peuvent à nouveau librement dominer et exploiter.
Et c’est tant mieux puisque le pauvre, gibier dévolu à nos prédateurs sauvegardés, pullule et n’a jamais été aussi délicieusement pauvre.
La nature ayant repris ses droits et ses cycles harmonieux, les marchés peuvent être rassurés.
tgb
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