Perdre 20 kilos, tous ensemble depuis bientôt deux mois, être refoulés, refoulées d'églises en hôpitaux, aujourd'hui sous des tentes dans la rue, tout cela pour obtenir le droit de vivre et travailler au pays d'ici, ce qu'ils font depuis des années. Les maigres avancées obtenues par les étrangers grévistes de la faim de Lille dévoilent la pauvreté des réponses légales à leur dynamisme.
Suite des évènements relatés dans un billet précédent: la grève la faim de membres du Comité des Sans Papiers 59 (CSP59) continue. Ils ont cherché refuge dans une église de Lille, dont ils ont été de nouveau délogés, avec au passage l'interpellation de deux d'entre eux, mis en centre de rétention. Leur expulsion du territoire a été annoncée pour les derniers jours de décembre. Un tract d'alerte aux passagers de leur vol a été préparé.
Le 22 décembre 2012, le CSP59 reprend la parole. "Les sans papiers grévistes de la faim sont installés sur le parvis sous des tentes subissant un déluge d’eau et de froid. LA MAIRIE DE LILLE DOIT METTRE A LEUR DISPOSITION DES TOILETTES afin que les sans papiers grévistes de la faim puissent satisfaire des besoins naturels. Un grand merci aux petits commerçants de la rue de Paris qui leur permettent d’aller au wc, vous faites partie de cette France QUE NOUS AIMONS, CELLE DE LA FRATERNITE DE TOUS LES HUMAINS ET DU VIVRE ENSEMBLE DANS L’EGALITE DES DROITS."