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Quelques individus comme Bernard Arnault, PDG de LVMH (Louis Vuitton, Moët Hennessy), ou Lakshi Mittal, le patron d’Arcelor-Mittal comptent parmi les milliardaires mondiaux les plus fortunés, tandis que la famille Peugeot s’est installée en Suisse avec un petit coussin douillet de 4 milliards d’euros.
Pendant qu’ils s’enrichissent et qu’ils spéculent, en France, entre 1998 et 2008, les 10 % des plus pauvres ont reçu 2,8 % de l’ensemble de la richesse nationale alors que les 10 % des plus riches en ont disposé de 31,7 %.
Que ce soit en France ou ailleurs, la crise n’est pas pour eux, elle est pour les autres, c’est-à-dire pour nous !
Ici et maintenant, c’est le changement… en pire, avec le raz-de-marée des licenciements annoncés depuis l’été : 6 500 départs « imposés » annoncés à PSA, 1 250 emplois menacés chez Sanofi, 570 chez Arcelor-Mittal à Florange, 2 500 au Crédit immobilier de France, auxquels il faut ajouter les 6 000 emplois en moins prévus dans le secteur du bâtiment en 2012 et toutes les suppressions de postes dans la fonction publique. Et cette liste n’est pas exhaustive…
De plus, Hollande et Ayrault, en adhérant au TSCG (Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance) – c’est-à-dire le pacte budgétaire européen – veulent inscrire la rigueur et l’austérité comme règle d’or de leur gestion, comme tous les gouvernants de la zone euro.
Face à ce marasme cynique, les ripostes en ordre dispersé proposées par les confédérations syndicales – telles les récentes journées « saute-mouton » du 30 septembre, du 6 et du 9 octobre – ne sont évidemment pas en mesure de combattre efficacement ni les licenciements, ni le cortège des mesures antisociales qui s’abattent sur la population (gel des salaires, hausse des cotisations, déremboursement des soins, généralisation des CDD et de la précarité, etc.).
En agissant ainsi, ces confédérations veulent emboîter le pas de leurs homologues espagnols ou portugais soumis à la troïka (FMI, BCE et Commission européenne) à l’heure où les travailleurs et les travailleuses, les chômeurs et les chômeuses, les retraités et les jeunes les débordent dans la rue.
La Coordination syndicaliste de la Fédération anarchiste dénonce fermement cette stratégie qui leurre les salariés et ne conduit nulle part, comme l’ont démontré les mouvements de 2003 et 2010 contre les réformes des retraites. Les bureaucraties syndicales ont une lourde responsabilité dans ces échecs qu’elles ont sciemment organisés. Pire, elles contribuent ainsi à la démoralisation et à la résignation du monde du travail.
Au contraire, face aux milliers de suppressions d’emplois annoncées, les militants syndicalistes de la Fédération anarchiste proposent de construire des revendications unitaires claires et de se donner les moyens de les faire aboutir. En premier lieu, notre objectif est : aucun licenciement !
Et, pour cela, il nous faut : passer de la colère à la révolte consciente et organisée.
Construire dans la durée une riposte à la hauteur des enjeux par l’instauration d’assemblées générales souveraines, regroupant toutes et tous les salariés engagés dans l’action et mandatant de manière impérative leurs représentants à tous les niveaux (local, régional, national et international).
Mettre en place des comités de grève autogérés et unitaires, regroupant syndiqués et non-syndiqués, en lien avec les structures syndicales combatives.
Travailler à coordonner les luttes afin de construire les conditions propices à un mouvement d’action et de grève générale illimitée en France et en Europe et au-delà, seule manière de répondre aux attaques subies et de faire capoter les plans sociaux mortifères.
Élaborer ainsi les conditions de la prise en main de leur lutte par les salariés eux-mêmes afin d’aboutir à la grève générale expropriatrice et révolutionnaire.
Il est urgent de s’organiser en rejoignant la Fédération anarchiste et en construisant des sections syndicales de combat.
La Coordination syndicaliste de la Fédération anarchiste
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