Il y a des ministres (ou ex) qui affichent directement leurs sales intentions sur leurs tronches. On le voit tout de suite que des Besson, Hortefeux, Copé, Devedjian, et j’en passe, ont les dents qui rayent le parquet ou des désirs d’État fort et policier qui transpirent. C’est bête à dire mais ils le portent sur eux et leur délit de sale gueule fait qu’on ne se posera pas longtemps la question, quand viendra la révolution (bientôt… faut bien rêver) pour brandir ou non leurs têtes au bout de piques prévues pour.
Et puis il y en a d’autres, qui le font en douceur, qui font les gentils, les presque sympas, même avec un cheveu sur la langue, histoire d’amadouer le populo.
Voilà donc que Laurent Wauquiez tombe le masque du gentil pour montrer qu’il est comme les autres et que son ambition lui fait dire tout et son contraire, histoire d’avoir une bonne place sur l’échiquier politique. Celui-ci a proposé d’imposer cinq heures hebdomadaires de service social aux « bénéficiaires » (sic) du RSA et de plafonner le cumul de tous les minima sociaux à 75 % du Smic. Il est allé jusqu’à qualifier de « cancer de la société française les dérives de l’assistanat » et suggérer d’établir une durée minimale de travail pour que les étrangers puissent bénéficier du système de protection sociale français. Marine Le Pen a dû applaudir.
Dans le milieu médiatico-politique, bien sûr, toute la droite et les ministres, Fillon en tête, ont dit que ça ne le faisait pas et qu’il fallait raison garder et ne pas toucher au RSA (de toute façon, cette proposition de loi ne pourra pas passer car elle est contraire à la convention de 1957 de l’OIT sur l’abolition du travail forcé ; n’empêche que le mal est fait et que c’était juste l’effet d’annonce qui comptait, pas autre chose.
Après avoir été secrétaire d’État chargé de l’emploi, et aujourd’hui ministre des Affaires europénnes, Wauquiez a toujours voulu donner de lui une image de catho-social. Il répète à qui veut bien l’écouter que lorsqu’il était étudiant à l’Ena, en 1999, il a demandé à travailler dans les bidonvilles du Caire avec l’association de sœur Emmanuelle et que c’est « une expérience qui l’a transformé ». En 2005, il bossait avec Martin Hirsch, pour « éradiquer la pauvreté » (essaie encore). En 2009, il fustigeait Total qui annonçait le licenciement des 500 salariés de la raffinerie de Dunkerque. Dernièrement il a créé le cercle de réflexion « Droite sociale » qui rassemble des parlementaires de l’UMP, pour « la défense des classes moyennes et des petits ».
Mais voilà, les élections présidentielles approchent, Copé a pris les rênes de l’UMP et le FN remonte dans les sondages. Sarkozy donne le ton pour 2012 : à droite toute !
L’ambitieux et opportuniste Wauquiez se transforme alors en porte-flingue de Sarkozy, allant sans états d’âme sur les terres du FN. Dans un premier temps, il ne fait que réactualiser le slogan de 2007, « Travaillez plus pour gagner plus », mais surtout il attise le fantasme réac à propos de la France, « pays d’assistés ». Le Figaro et Le Point, dernièrement, faisaient leurs couvertures sur « la France qui triche » et « sur ceux qui ruinent la France » (et ce sont évidemment les plus pauvres).
« Quelle est, pour moi, la principale injustice dans notre pays ? C’est que celui qui travaille n’ait pas un véritable écart avec celui qui bénéficie des minima sociaux », déclare-t-il sur BFM-TV. Plutôt que de s’en prendre aux entreprises et aux patrons qui paient au minimum les salariés alors qu’ils se rémunèrent grassement et se goinfrent de stock-options, ou aux boîtes comme Total qui ne paient même pas d’impôts sur les bénéfices, il estime que c’est du côté des pauvres qu’il faut s’attaquer. C’est un véritable racolage lepéniste qui consiste à stigmatiser les plus faibles et à monter la « France d’en bas » contre celle qui est au fond du trou.
De même, il s’en prend aux étrangers qui viennent « profiter » de notre système de protection sociale, « le plus généreux d’Europe » (sic). Selon lui, les étrangers bénéficient trop rapidement de nos « différents outils de solidarité ». D’où la durée minimum de travail pendant cinq ans, proposée par Wauquiez, pour que les étrangers puissent accéder aux prestations d’assistance. On a envie de vomir quand on entend des trucs pareils.
Les déclarations de Wauquiez ne sont que le reflet de l’air du temps où les immigrés, chômeurs et RSAistes, premières victimes du capital, se retrouvent présentés comme coupables. On appelle ça la lepénisation des esprits. Le pire, c’est que les élections sont dans un an et qu’on n’a pas fini (si on les laisse faire) d’entendre et de subir de tels propos.
Et j’oubliais, pendant que Wauquiez s’attaquait aux pauvres, le gouvernement réformait l’ISF et faisait encore des cadeaux fiscaux aux riches. Salauds de riches.
Allez, qu’on prépare le goudron et les plumes…
Et puis il y en a d’autres, qui le font en douceur, qui font les gentils, les presque sympas, même avec un cheveu sur la langue, histoire d’amadouer le populo.
Voilà donc que Laurent Wauquiez tombe le masque du gentil pour montrer qu’il est comme les autres et que son ambition lui fait dire tout et son contraire, histoire d’avoir une bonne place sur l’échiquier politique. Celui-ci a proposé d’imposer cinq heures hebdomadaires de service social aux « bénéficiaires » (sic) du RSA et de plafonner le cumul de tous les minima sociaux à 75 % du Smic. Il est allé jusqu’à qualifier de « cancer de la société française les dérives de l’assistanat » et suggérer d’établir une durée minimale de travail pour que les étrangers puissent bénéficier du système de protection sociale français. Marine Le Pen a dû applaudir.
Dans le milieu médiatico-politique, bien sûr, toute la droite et les ministres, Fillon en tête, ont dit que ça ne le faisait pas et qu’il fallait raison garder et ne pas toucher au RSA (de toute façon, cette proposition de loi ne pourra pas passer car elle est contraire à la convention de 1957 de l’OIT sur l’abolition du travail forcé ; n’empêche que le mal est fait et que c’était juste l’effet d’annonce qui comptait, pas autre chose.
Après avoir été secrétaire d’État chargé de l’emploi, et aujourd’hui ministre des Affaires europénnes, Wauquiez a toujours voulu donner de lui une image de catho-social. Il répète à qui veut bien l’écouter que lorsqu’il était étudiant à l’Ena, en 1999, il a demandé à travailler dans les bidonvilles du Caire avec l’association de sœur Emmanuelle et que c’est « une expérience qui l’a transformé ». En 2005, il bossait avec Martin Hirsch, pour « éradiquer la pauvreté » (essaie encore). En 2009, il fustigeait Total qui annonçait le licenciement des 500 salariés de la raffinerie de Dunkerque. Dernièrement il a créé le cercle de réflexion « Droite sociale » qui rassemble des parlementaires de l’UMP, pour « la défense des classes moyennes et des petits ».
Mais voilà, les élections présidentielles approchent, Copé a pris les rênes de l’UMP et le FN remonte dans les sondages. Sarkozy donne le ton pour 2012 : à droite toute !
L’ambitieux et opportuniste Wauquiez se transforme alors en porte-flingue de Sarkozy, allant sans états d’âme sur les terres du FN. Dans un premier temps, il ne fait que réactualiser le slogan de 2007, « Travaillez plus pour gagner plus », mais surtout il attise le fantasme réac à propos de la France, « pays d’assistés ». Le Figaro et Le Point, dernièrement, faisaient leurs couvertures sur « la France qui triche » et « sur ceux qui ruinent la France » (et ce sont évidemment les plus pauvres).
« Quelle est, pour moi, la principale injustice dans notre pays ? C’est que celui qui travaille n’ait pas un véritable écart avec celui qui bénéficie des minima sociaux », déclare-t-il sur BFM-TV. Plutôt que de s’en prendre aux entreprises et aux patrons qui paient au minimum les salariés alors qu’ils se rémunèrent grassement et se goinfrent de stock-options, ou aux boîtes comme Total qui ne paient même pas d’impôts sur les bénéfices, il estime que c’est du côté des pauvres qu’il faut s’attaquer. C’est un véritable racolage lepéniste qui consiste à stigmatiser les plus faibles et à monter la « France d’en bas » contre celle qui est au fond du trou.
De même, il s’en prend aux étrangers qui viennent « profiter » de notre système de protection sociale, « le plus généreux d’Europe » (sic). Selon lui, les étrangers bénéficient trop rapidement de nos « différents outils de solidarité ». D’où la durée minimum de travail pendant cinq ans, proposée par Wauquiez, pour que les étrangers puissent accéder aux prestations d’assistance. On a envie de vomir quand on entend des trucs pareils.
Les déclarations de Wauquiez ne sont que le reflet de l’air du temps où les immigrés, chômeurs et RSAistes, premières victimes du capital, se retrouvent présentés comme coupables. On appelle ça la lepénisation des esprits. Le pire, c’est que les élections sont dans un an et qu’on n’a pas fini (si on les laisse faire) d’entendre et de subir de tels propos.
Et j’oubliais, pendant que Wauquiez s’attaquait aux pauvres, le gouvernement réformait l’ISF et faisait encore des cadeaux fiscaux aux riches. Salauds de riches.
Allez, qu’on prépare le goudron et les plumes…
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