La réussite dans l’internationalisation d’une question se mesure à la capacité à transformer celle-ci en préoccupation d’ordre mondial. Elle signifie la création sur le terrain d’une situation où il devient impossible au système international de continuer à fuir ses responsabilités ou à entretenir la collusion avec les puissants au détriment des victimes spoliées de leurs droits. Il devient alors possible d’actionner les mécanismes internationaux allant dans le sens de la restauration des droits des victimes, ce qui implique contraindre ceux qui violent ces droits à se soumettre aux décisions internationales.
Dans une telle situation, la justice devient pour la victime une arme puissante, capable de faire pencher le rapport de force en sa faveur face à la puissance répressive de la partie dominante- dans notre cas, face au régime colonialiste et raciste d’Israël.
Il y’a cependant une règle incontournable et que connaissent toute révolution populaire et tout mouvement de libération : il ne suffit pas d’être victime d’injustice pour gagner la solidarité mondiale. Pour que celle-ci naisse et se développe en leur faveur, il faut que les victimes soient non seulement conscientes mais aussi et surtout activement engagées dans la lutte pour la restauration de leurs droits, dans la résistance contre leurs oppresseurs. C’est dans la ténacité de cette lutte, sa capacité à toujours faire face aux nouveaux défis que se trouve l’ingrédient capable de transformer la sympathie internationale en solidarité agissante et efficace, c'est-à-dire en action politique douée de vision stratégique.
Libérez-les maintenant !
L’internationalisation consiste essentiellement à mobiliser et à entretenir la solidarité populaire mondiale ainsi qu’à agir en vue d’encourager les organismes internationaux à assumer leurs responsabilités.
Un mouvement de solidarité mondial actif et en pleine expansion peut puissamment influer sur les gouvernements, les instances législatives ainsi que les médias dans différentes sociétés et pays à travers le monde ; il peut aussi agir sur les instances officielles et internationales, tout cela en vue d’amener des changements de politiques sur deux fronts : soutenir et renforcer les victimes de l’injustice, d’une part, donner davantage de vigueur à leur espoir de voir leur juste combat aboutir grâce à leur lutte et grâce à la légalité internationale et, d’autre part, affaiblir et isoler l’oppresseur colonial raciste en le soumettant à des sanctions et en le privant de sa légitimité, le but ultime étant le démantèlement de ses structures répressives.
Libérez-les maintenant !
Un mouvement de solidarité mondial actif et en pleine expansion peut puissamment influer sur les gouvernements, les instances législatives ainsi que les médias dans différentes sociétés et pays à travers le monde ; il peut aussi agir sur les instances officielles et internationales, tout cela en vue d’amener des changements de politiques sur deux fronts : soutenir et renforcer les victimes de l’injustice, d’une part, donner davantage de vigueur à leur espoir de voir leur juste combat aboutir grâce à leur lutte et grâce à la légalité internationale et, d’autre part, affaiblir et isoler l’oppresseur colonial raciste en le soumettant à des sanctions et en le privant de sa légitimité, le but ultime étant le démantèlement de ses structures répressives.
Libérez-les maintenant !
Pourtant, la position officielle palestinienne sur la question des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes compromet gravement cette cause centrale dans le combat de notre peuple. (Voir Palestinian prisoners in Israeli jails).
La position officielle, en substance, est qu’aucun accord de paix avec Israël ne sera signé tant que tous les prisonniers n’auront pas été libérés. En pratique, cela revient non seulement à pérenniser leur détention en remettant la question de leur libération à un avenir indéterminé mais à la réduire à un statut mineur dans l’agenda national palestinien. Libérer les prisonniers doit signifier les libérer maintenant.
Israël s’est acharné à transformer le cas d’un de ses soldats d’occupation capturé par la résistance palestinienne en question humanitaire de dimension internationale alors que dans le même temps elle a exigé que les 7000 prisonniers palestiniens de la liberté soient considérés comme des « terroristes ».
Pourquoi la position officielle palestinienne manifeste- t’elle autant de déférence à l’égard de cette curieuse logique ? Pourquoi la victime, la partie qui a la justice de son côté doit-elle présenter des excuses, présenter des excuses au nom des Palestiniens qui ne font que défendre leurs droits? Pourquoi adopter la posture de celui qui demande pardon ? Quand avons-nous entendu pour la dernière fois une voix palestinienne officielle s’élever aux Nations Unies ou à l’Union Européenne ou même à Ligue Arabe pour défendre le droit et le devoir des Palestiniens de résister par tous les moyens à l’occupation, à la colonisation et à l’exode forcé ?
Cette étrange mentalité a récemment conduit un officiel de haut rang de l’Autorité Palestinienne à soulever la question de « l’incitation mutuelle » (à la violence) et à demander que soit réactivée la commission mixte supposée la gérer. Quelle tournure d’esprit a pu conduire un représentant supposé d’un peuple qui est soumis dans son intégralité à la colonisation, à la dépossession, à l’exode forcé et au blocus à accepter l’idée même d’une « symétrie » entre l’oppresseur colonial occupant et sa victime ?
Nous touchons là directement à la question des prisonniers. La position palestinienne officielle sur la scène internationale est, d’une part, de «condamner la violence » et donc tout acte de résistance contre l’occupant et, d’autre part, de coopérer étroitement avec l’establishment sécuritaire israélien. Quel message une telle position envoie- t’elle aux prisonniers palestiniens dont certains sont détenus depuis des dizaines d’années pour avoir participé à la lutte de libération? La position officielle palestinienne n’est-elle pas négation de leur statut de prisonniers de la liberté, de la libération nationale, de la conscience et de la justice ?
Si nous voulons qu’un message gagne en popularité internationale, il faut qu’il soit clair et cohérent. Clarté et cohérence sont absolument cruciales dans tout effort d’internationalisation. Les discours et les actes des instances officielles palestiniennes doivent être en accord avec ceux du peuple- la société civile, les mouvements populaires- et ceux des mouvements internationaux de solidarité.
La direction palestinienne ne doit pas saper la solidarité
La position officielle, en substance, est qu’aucun accord de paix avec Israël ne sera signé tant que tous les prisonniers n’auront pas été libérés. En pratique, cela revient non seulement à pérenniser leur détention en remettant la question de leur libération à un avenir indéterminé mais à la réduire à un statut mineur dans l’agenda national palestinien. Libérer les prisonniers doit signifier les libérer maintenant.
Israël s’est acharné à transformer le cas d’un de ses soldats d’occupation capturé par la résistance palestinienne en question humanitaire de dimension internationale alors que dans le même temps elle a exigé que les 7000 prisonniers palestiniens de la liberté soient considérés comme des « terroristes ».
Pourquoi la position officielle palestinienne manifeste- t’elle autant de déférence à l’égard de cette curieuse logique ? Pourquoi la victime, la partie qui a la justice de son côté doit-elle présenter des excuses, présenter des excuses au nom des Palestiniens qui ne font que défendre leurs droits? Pourquoi adopter la posture de celui qui demande pardon ? Quand avons-nous entendu pour la dernière fois une voix palestinienne officielle s’élever aux Nations Unies ou à l’Union Européenne ou même à Ligue Arabe pour défendre le droit et le devoir des Palestiniens de résister par tous les moyens à l’occupation, à la colonisation et à l’exode forcé ?
Cette étrange mentalité a récemment conduit un officiel de haut rang de l’Autorité Palestinienne à soulever la question de « l’incitation mutuelle » (à la violence) et à demander que soit réactivée la commission mixte supposée la gérer. Quelle tournure d’esprit a pu conduire un représentant supposé d’un peuple qui est soumis dans son intégralité à la colonisation, à la dépossession, à l’exode forcé et au blocus à accepter l’idée même d’une « symétrie » entre l’oppresseur colonial occupant et sa victime ?
Nous touchons là directement à la question des prisonniers. La position palestinienne officielle sur la scène internationale est, d’une part, de «condamner la violence » et donc tout acte de résistance contre l’occupant et, d’autre part, de coopérer étroitement avec l’establishment sécuritaire israélien. Quel message une telle position envoie- t’elle aux prisonniers palestiniens dont certains sont détenus depuis des dizaines d’années pour avoir participé à la lutte de libération? La position officielle palestinienne n’est-elle pas négation de leur statut de prisonniers de la liberté, de la libération nationale, de la conscience et de la justice ?
Si nous voulons qu’un message gagne en popularité internationale, il faut qu’il soit clair et cohérent. Clarté et cohérence sont absolument cruciales dans tout effort d’internationalisation. Les discours et les actes des instances officielles palestiniennes doivent être en accord avec ceux du peuple- la société civile, les mouvements populaires- et ceux des mouvements internationaux de solidarité.
La direction palestinienne ne doit pas saper la solidarité
La fidélité à un tel principe est vitale si nous ne voulons pas que se répète l’expérience amère que nous a fait vivre l’Autorité palestinienne dans le sillage de la campagne de boycott des universités israéliennes menée au Royaume-Uni, campagne qui s’insère dans le cadre plus vaste du boycott académique et culturel d’Israël. Cette action, de par son ampleur et son efficacité inédites, a permis aux mouvements de solidarité de faire une avancée de portée stratégique mais voici ce qui est arrivé : quelques semaines à peine après le lancement de la campagne, l’université Al Qods de l’Autorité Palestinienne conclut un accord avec la Hebrew University israélienne. Cette décision n’est rien d’autre qu’un coup de poignard dans le dos, porté aux mouvements de solidarité avec le peuple palestinien.
Nous devons aussi nous poser la question de savoir l’importance qu’accordent l’A.P et l’OLP à la question des prisonniers dans leur diplomatie internationale, à l’ONU et dans leurs réunions avec les Israéliens. La considèrent-ils comme une question nationale prioritaire? Il semble que non, car rien ne peut justifier leur incapacité à lui donner, durant les pourparlers qui ont eu lieu ces dernières années, statut de question centrale dont la solution conditionne à l’avance tout progrès.
Les accords d’échange de prisonniers ne peuvent en eux-mêmes prendre en charge la question des prisonniers dans son ensemble. De même, se confiner dans l’attente d’un accord de paix doté de pouvoirs magiques est s’égarer dans la futilité. On ne peut, non plus, porter cette question devant l’appareil judiciaire israélien puisque cet appareil est dans son essence organe du dispositif répressif de l’Etat raciste occupant, organe destiné à légitimer les crimes de celui-ci en leur donnant « couverture légale ».
La question des prisonniers pourtant reste un élément essentiel du conflit et nul ne peut ignorer que son issue dépend des rapports de force. Il est certain que les révolutions arabes auront un effet décisif sur le rapport de force à l’échelle régionale et sur la gestion du conflit. Dans ce contexte, l’internationalisation offre la possibilité de se libérer des règles du jeu qui ont prévalu jusqu’à présent et d’en imposer de nouvelles.
En dehors de cette voie, le renoncement de la direction officielle palestinienne à son rôle et le déclin de la lutte populaire qui s’en est ensuivi, offrent aux prisonniers peu d’options dans la lutte autres que la grève de la faim. Et il n’est pas toujours assuré que celle-ci permette des gains mineurs ou du court-terme, sans parler de sa capacité à faire avancer la cause de leur libération. De nouvelles formes de lutte s’imposent. Elles doivent être élaborées dans les prisons et être liées à la lutte d’ensemble et à ses objectifs stratégiques.
Engager la société civile
Nous devons aussi nous poser la question de savoir l’importance qu’accordent l’A.P et l’OLP à la question des prisonniers dans leur diplomatie internationale, à l’ONU et dans leurs réunions avec les Israéliens. La considèrent-ils comme une question nationale prioritaire? Il semble que non, car rien ne peut justifier leur incapacité à lui donner, durant les pourparlers qui ont eu lieu ces dernières années, statut de question centrale dont la solution conditionne à l’avance tout progrès.
Les accords d’échange de prisonniers ne peuvent en eux-mêmes prendre en charge la question des prisonniers dans son ensemble. De même, se confiner dans l’attente d’un accord de paix doté de pouvoirs magiques est s’égarer dans la futilité. On ne peut, non plus, porter cette question devant l’appareil judiciaire israélien puisque cet appareil est dans son essence organe du dispositif répressif de l’Etat raciste occupant, organe destiné à légitimer les crimes de celui-ci en leur donnant « couverture légale ».
La question des prisonniers pourtant reste un élément essentiel du conflit et nul ne peut ignorer que son issue dépend des rapports de force. Il est certain que les révolutions arabes auront un effet décisif sur le rapport de force à l’échelle régionale et sur la gestion du conflit. Dans ce contexte, l’internationalisation offre la possibilité de se libérer des règles du jeu qui ont prévalu jusqu’à présent et d’en imposer de nouvelles.
En dehors de cette voie, le renoncement de la direction officielle palestinienne à son rôle et le déclin de la lutte populaire qui s’en est ensuivi, offrent aux prisonniers peu d’options dans la lutte autres que la grève de la faim. Et il n’est pas toujours assuré que celle-ci permette des gains mineurs ou du court-terme, sans parler de sa capacité à faire avancer la cause de leur libération. De nouvelles formes de lutte s’imposent. Elles doivent être élaborées dans les prisons et être liées à la lutte d’ensemble et à ses objectifs stratégiques.
Engager la société civile
Il y’a dans le monde un gisement immense et varié d’organisations palestiniennes, arabes et internationales qui sont crédibles et compétentes, qui possèdent un parcours de lutte en faveur des droits palestiniens incluant, bien sûr, la lutte en faveur des prisonniers. Les organisations palestiniennes peuvent entretenir des relations plus denses avec elles, tisser des réseaux avec leurs homologues dans le monde afin d’amener des changements de politiques en faveur des droits palestiniens.
Les bureaux de représentation officielle palestinienne doivent se montrer plus disposés à faciliter un tel travail, à encourager les mouvements populaires et à leur donner un soutien officiel. La décentralisation et la complémentarité sont indispensables dans ce contexte. Nous constatons malheureusement que trop souvent, les politiques et pratiques quotidiennes des instances palestiniennes officielles entravent ou entrent en conflit avec le militantisme pro-palestinien non-officiel. Ce fait s’est manifesté de façon flagrante dans le cas du mouvement palestinien et international BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions) lancé contre Israël. Les instances officielles supérieures palestiniennes s’y sont opposés sous le prétexte des négociations en cours avec le gouvernement de Ehud Olmert.
La tâche de l’internationalisation doit être confiée à un Comité National de Coordination comprenant des représentants des organisations populaires et de la société civile ainsi que des représentants des instances officielles, tous provenant aussi bien de la Palestine historique que de la diaspora. Les missions confiées à chacun des groupes en son sein doivent être coordonnées et se fonder sur la vision que la cause palestinienne est une et indivisible et que, d’autre part, Israël constitue un bloc oppresseur dont la nature reste toujours la même par delà ses diverses politiques. En d’autres termes, l’occupation de la Cisjordanie et de Gaza, la spoliation des terres, le régime raciste à l’intérieur de la Ligne Verte ainsi que l’épuration ethnique subie par les réfugiés et les déplacés procèdent tous de la nature coloniale et raciste de l’Etat israélien.
Revoir la stratégie et les priorités
Les bureaux de représentation officielle palestinienne doivent se montrer plus disposés à faciliter un tel travail, à encourager les mouvements populaires et à leur donner un soutien officiel. La décentralisation et la complémentarité sont indispensables dans ce contexte. Nous constatons malheureusement que trop souvent, les politiques et pratiques quotidiennes des instances palestiniennes officielles entravent ou entrent en conflit avec le militantisme pro-palestinien non-officiel. Ce fait s’est manifesté de façon flagrante dans le cas du mouvement palestinien et international BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions) lancé contre Israël. Les instances officielles supérieures palestiniennes s’y sont opposés sous le prétexte des négociations en cours avec le gouvernement de Ehud Olmert.
La tâche de l’internationalisation doit être confiée à un Comité National de Coordination comprenant des représentants des organisations populaires et de la société civile ainsi que des représentants des instances officielles, tous provenant aussi bien de la Palestine historique que de la diaspora. Les missions confiées à chacun des groupes en son sein doivent être coordonnées et se fonder sur la vision que la cause palestinienne est une et indivisible et que, d’autre part, Israël constitue un bloc oppresseur dont la nature reste toujours la même par delà ses diverses politiques. En d’autres termes, l’occupation de la Cisjordanie et de Gaza, la spoliation des terres, le régime raciste à l’intérieur de la Ligne Verte ainsi que l’épuration ethnique subie par les réfugiés et les déplacés procèdent tous de la nature coloniale et raciste de l’Etat israélien.
Revoir la stratégie et les priorités
Dans le processus de gestion du conflit, il ya des questions essentielles qui ne peuvent ni être gelées ni remises à plus tard. Aucun officiel palestinien n’a mandat pour les mettre de côté au profit d’autres tâches, même s’il est vrai que les résultats ne peuvent être obtenus simultanément pour toutes les questions.
Il faut, à l’échelle arabe et palestinienne, faire une réévaluation d’ensemble de la stratégie consistant à négocier afin d’obtenir des solutions transitoires. Cette réévaluation doit inclure les effets de cette stratégie sur les droits palestiniens ainsi que sur la lutte en vue de les réaliser. A cet égard, les conséquences désastreuses des accords d’Oslo durant les deux dernières décennies sont devenues claires. En morcelant les droits palestiniens fondamentaux, on en a fait des fragments otages les uns des autres, de la monnaie d’échange par le biais de laquelle obtenir un droit signifie en concéder un autre.
Au niveau international, il peut parfois sembler que des gains diplomatiques peuvent être obtenus en donnant la priorité à une série de droits fondamentaux –ou à une question, telle que la colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem- et en ignorant les autres. Mais il y a un risque, aussi bien à l’intérieur que sur le plan international, que ces droits soient indéfiniment laissés à l’abandon parce qu’ils ne sont pas considérés comme prioritaires par la direction palestinienne actuelle. Par exemple, la campagne palestinienne officielle tentant d’attirer l’attention internationale sur la colonisation porte, à dessein ou non, le message implicite que la libération des prisonniers n’est pas une grande priorité.
Nous n’avons jamais entendu un négociateur official palestinien menacer d’arrêter les pourparlers ou de porter la question devant le Conseil de Sécurité tant que les prisonniers n’ont pas été libérés ou que, au moins, un calendrier pour leur libération soit discuté. Nous avons là affaire à une décision politique palestinienne marquée par l’indécision et le refus d’assumer une position claire étant donnés les rapports de force à l’échelle régionale et internationale. Nous avons là, en d’autres termes, affaire aux conséquences désastreuses des accords d’Oslo qui ont induit une impuissance qui touche aussi bien à la substance qu’à l’application.
Toutes les questions liées aux droits des Palestiniens qui ont été « remises à plus tard » sous les accords d’Oslo restent encore « remises à plus tard » et semblent condamnées à rester ainsi indéfiniment. Ce sort s’applique à la question des réfugiés et des déplacés ainsi qu’à celle de Jérusalem. Cela, sans parler de l’acceptation tacite par la direction palestinienne de l’idée que les Palestiniens de 1948 constituent une affaire interne israélienne- une notion que ces mêmes Palestiniens rejettent de toutes leurs forces.
A propos des prisonniers, l’expérience nous a montré qu’Israël n’est pas fidèle à son principe déclaré de ne pas libérer les prisonniers impliqués dans des actions où des Israéliens ont été tués. La même chose s’applique à son refus de libérer des prisonniers provenant de Jérusalem ou des territoires de 48. Ce qui compte, ce sont les rapports de force et les rapports de force ne sont pas statiques, ils changent avec le niveau de la lutte populaire palestinienne, avec la politique officielle palestinienne et avec la volonté libératrice palestinienne dans son ensemble.
La cause de la libération des prisonniers exige que la lutte soit menée sur deux fronts qui se complètent l’un l’autre, à l’intérieur et à l’extérieur des murs des prisons.
Il faut, à l’échelle arabe et palestinienne, faire une réévaluation d’ensemble de la stratégie consistant à négocier afin d’obtenir des solutions transitoires. Cette réévaluation doit inclure les effets de cette stratégie sur les droits palestiniens ainsi que sur la lutte en vue de les réaliser. A cet égard, les conséquences désastreuses des accords d’Oslo durant les deux dernières décennies sont devenues claires. En morcelant les droits palestiniens fondamentaux, on en a fait des fragments otages les uns des autres, de la monnaie d’échange par le biais de laquelle obtenir un droit signifie en concéder un autre.
Au niveau international, il peut parfois sembler que des gains diplomatiques peuvent être obtenus en donnant la priorité à une série de droits fondamentaux –ou à une question, telle que la colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem- et en ignorant les autres. Mais il y a un risque, aussi bien à l’intérieur que sur le plan international, que ces droits soient indéfiniment laissés à l’abandon parce qu’ils ne sont pas considérés comme prioritaires par la direction palestinienne actuelle. Par exemple, la campagne palestinienne officielle tentant d’attirer l’attention internationale sur la colonisation porte, à dessein ou non, le message implicite que la libération des prisonniers n’est pas une grande priorité.
Nous n’avons jamais entendu un négociateur official palestinien menacer d’arrêter les pourparlers ou de porter la question devant le Conseil de Sécurité tant que les prisonniers n’ont pas été libérés ou que, au moins, un calendrier pour leur libération soit discuté. Nous avons là affaire à une décision politique palestinienne marquée par l’indécision et le refus d’assumer une position claire étant donnés les rapports de force à l’échelle régionale et internationale. Nous avons là, en d’autres termes, affaire aux conséquences désastreuses des accords d’Oslo qui ont induit une impuissance qui touche aussi bien à la substance qu’à l’application.
Toutes les questions liées aux droits des Palestiniens qui ont été « remises à plus tard » sous les accords d’Oslo restent encore « remises à plus tard » et semblent condamnées à rester ainsi indéfiniment. Ce sort s’applique à la question des réfugiés et des déplacés ainsi qu’à celle de Jérusalem. Cela, sans parler de l’acceptation tacite par la direction palestinienne de l’idée que les Palestiniens de 1948 constituent une affaire interne israélienne- une notion que ces mêmes Palestiniens rejettent de toutes leurs forces.
A propos des prisonniers, l’expérience nous a montré qu’Israël n’est pas fidèle à son principe déclaré de ne pas libérer les prisonniers impliqués dans des actions où des Israéliens ont été tués. La même chose s’applique à son refus de libérer des prisonniers provenant de Jérusalem ou des territoires de 48. Ce qui compte, ce sont les rapports de force et les rapports de force ne sont pas statiques, ils changent avec le niveau de la lutte populaire palestinienne, avec la politique officielle palestinienne et avec la volonté libératrice palestinienne dans son ensemble.
La cause de la libération des prisonniers exige que la lutte soit menée sur deux fronts qui se complètent l’un l’autre, à l’intérieur et à l’extérieur des murs des prisons.
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