vendredi 30 mars 2012

Sarko drague les vieux



La revalorisation du minimum vieillesse et des pensions de retraite au 1er avril tombe à point nommé.


Les «seniors» sont la catégorie la plus votante du pays. «La France est certes divisée entre gauche et droite, mais elle l’est aussi entre moins de 50 ans et plus de 50 ans», écrit Hervé Nathan. En effet, selon l'Insee, les plus de 50 ans représentent près de 37% de la population, contre 40% pour les 18-49 ans et 23% chez les mineurs. En période électorale, les «seniors» sont donc fort courtisés et les candidats rivalisent de propositions en leur faveur, souvent aux dépens des plus jeunes.

«Actifs» contre «inactifs»

Durant son quinquennat, Nicolas Sarkozy aura été particulièrement cruel avec les seniors considérés comme «actifs» (de 50 à 64 ans) : relèvement de l'âge de départ à la retraite, suppression des préretraites, de l'allocation équivalent retraite et de la dispense de recherche d'emploi des chômeurs âgés... Le fait qu'ils soient devenus indésirables dans les entreprises a été totalement nié. Licenciés plus vite, ils croupissent plus longtemps au chômage et découvrent le contrôle social et la pauvreté.

Par contre, le président-candidat aura tenu sa promesse pour les «inactifs». Respectant la tradition du maintien du pouvoir d'achat des retraités, les pensions du régime général seront revalorisées de 2,1% au 1er avril. Quant au minimum vieillesse, qui concerne quelque 500.000 retraité-e-s pauvres, il connaîtra une augmentation plus forte de 4,7% : ainsi, au cours du quinquennat, cette allocation aura progressé de 25% conformément à l'engagement de Nicolas Sarkozy, même si son montant (777 €/mois pour une personne seule) reste bien en dessous du seuil de pauvreté.

Ces quelques miettes sont lâchées juste avant les élections, dans l'espoir de rallier des retraités crédules à sa cause. C'est vraiment minable.

SH

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire