samedi 24 mars 2012

Une déclaration de Madame Bernadette Chirac, experte en frais de bouche ou le retour de la momie 4.


Ce pastiche est à consommer après avoir déposé sa moralité au vestiaire... Il a été influencé par cette déclaration sans panache d'une pauvre grand-mère indigne, aigrie et dépassée par son époque.



Madame Bernadette Chirac nous déclare en exclusivité : Monsieur Hollande ne possède ni l'expérience des accusations en Cours de Justice ni celle des affaires louches inhérentes à la 5ème République pour exercer sereinement un mandat de Président à la hauteur de ses prédécesseurs.



Bernadette Chirac, spécialiste en frais de bouche et témoin de moralité incontestable



Photo choisie par Étienne Courgeotte, 72 ans, rédacteur en Chef.

Une interview exclusive de Yvon Roufiole, journaliste assermenté de la section Dassault n°1, avant-garde couchée du lepenisme transversal et du pouvoir établi blanc immaculé.


Yvon Roufiole : Mes hommages Madame Chirac, vous aviez une déclaration à faire , je crois ?


Bernadette Chirac : Oui je voulais mettre en garde les Français devant la naïveté de Messieurs François Hollande et Jean-Luc Mélenchon qui me paraissent bien trop honnêtes pour exercer un mandat de Président !
En effet cette responsabilité réclame un minimum d'expérience judiciaire et  il serait maladroit de laisser des gens intègres s'occuper de l'avenir du pays !



Yvon Roufiole : Vous pensez donc que le plus performant à ce niveau serait Nicolas Sarkozy ?

Bernadette Chirac : Aucun doute là-dessus ! Nicolas Sarkozy a pris une avance considérable sur les vrais sujets comme l'affaire Karachi, Takieddine… Le président est quelqu'un de très retors et de très malin. Il dit à chacun ce qu'il veut entendre tout en gardant un certain recul concernant les mesures qu'il annonce : c'est à ce genre de signes qu'on reconnait un véritable homme d'État !
Il dispose d'un talent exceptionnel et de toutes les qualités nécessaires pour réussir un second mandat.



Yvon Roufiole : Est il aussi performant que votre mari qui s'est pourtant révélé un maître en la matière ?

Bernadette Chirac : Il est vrai qu'en matière de moralité et d'honnêteté, mon époux est indépassable mais il ne faudrait pas oublier que j'étais souvent derrière lui, notamment pour la gestion des frais de bouche.
Je rappelle d'autre part que grâce à mon travail, je suis parvenue à siéger au conseil d'administration de LVMH et touche de modestes jetons de présence pour ce dur labeur !

Ce n'est pas la compagne de Monsieur Hollande, Madame Trierweiller, qui pourrait postuler à de tels postes de responsabilité ! Ces petites jeunes ne tiennent plus le coup.


Yvon Roufiole : En effet, votre parcours républicain est exemplaire : j'imagine nos jeunes de banlieues prenant votre cursus comme un échantillon prestigieux de la réussite française par le mérite !

Bernadette Chirac : Oh, je sais rester humble car l'honnêteté intellectuelle, professionnelle ou financière dans laquelle je suis plongé au sein de la famille Chirac et auprès de mon fils adoptif, Nicolas Sarkozy montre au monde entier que la France est fort bien gouvernée !
J'attends aussi beaucoup de mon petit-fils putatif Jean-François Copé, qui, si j'en juge par ses qualités intrinsèques, risque nous dépasser tous.


Yvon Roufiole : Merci Madame, Le Jivaro est fier de présenter à nos concitoyens le 3ème âge politique. Loin d'être au bord du naufrage, nos anciens montrent à tous une vision réconfortante des élus au service du bien public.
Chère Madame, j'ai été convaincu par vos arguments et recommande instamment à nos lecteurs de donner leur suffrage à Nicolas Sarkozy, notre roué à tous !

Bernadette Chirac
: Merci, mon cher ! Qu'il est réconfortant de côtoyer des journalistes impartiaux tels que vous !

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Pour paraphraser ce brave Charles Pasqua qui voulait terroriser les terroristes, il nous faudrait momifier les momies avant qu'elles ne se décomposent.

Ami(e)s, plus on entend ces gens qui se pensent propriétaires du pouvoir et seuls capables de l'exercer, moins on peut s'empêcher de penser qu'ils s'accrochent à leur fonction pour y trouver des gratifications plus personnelles qu'on imagine.


Laisser pendant 15 ans la même équipe nous diriger, c'est l'assurance de la déliquescence d'une démocratie rongée par les petits arrangements et les connivences.

Les déloger relève d'une opération de salubrité publique nécessaire à un brassage sain et élémentaire des idées et des hommes, quelque soient nos opinions.


À après si vous avez vaguement souri à ce pastiche.

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