lundi 31 octobre 2011

Affronter l’Etat Impérial est un devoir patriotique et révolutionnaire


(Réponse au Département du Trésor et autres instances du pouvoir des États Unis d’Amérique du Nord)
J’ai pris quelque temps à présenter cette réponse publique face à l’annonce du 8 septembre 2011 émise par le Bureau de Control des Actifs Externes (BCAE, OFAC acronyme anglais - NdT), dépendant du Département du Trésor des États-Unis, qui a porté mon nom sur leur « liste noire » avec ceux de trois autres concitoyens. Dans un premier temps, une réponse convaincante a été apportée par les manifestations du Commandant Chávez, de nos institutions, organisations syndicales, collectifs de travailleurs, communicateurs populaires, organisations sociales et un grand nombre de camarades qui ont réfuté cette agression de la façon la plus claire et exprimé leur sincère solidarité.

Toutefois, sans mésestimer le conseil concernant la pertinence d’une réponse juridique - malgré la dictature exercée par l’État Impérial sur la légalité internationale -, j’ai opté pour la réponse politique puisque la nature de cette agression est politique. En effet, outre l’ordure médiatique et la perversité du communiqué du Département en question, utiliser l’élément « narcotrafiquant » est tout simplement de la manipulation. Le terme vient de mes soi-disant coopérations avec les Forces Armées Révolutionnaires de la Colombie-Armée du Peuple (FARC-EP), sur la base de soi-disant écrits trouvés sur l’ordinateur du Commandant Raúl Reyes, lesquels écrits on été annulés en tant que preuves par la Cour Suprême de Justice de la Colombie.

Quelle est la légalité qui nous montre ainsi du doigt ?

Le XXIe siècle nous montre un capitalisme, une société bourgeoise qui, malgré les indices évidents de décadence, montrent leur tendance hégémonique la plus agressive : on veut instaurer un État Impérial, défini par James Petras comme « l’institution politique qui permet l’expansion extérieure du capital… » (1).

De telle sorte, le capital est en train d’établir sa propre légalité internationale, car « le composant militaire et d’intelligence de l’État Impérial agit sous le principe impérial voulant que les lois, les édits et les intérêts de l’Empire soient primordiaux et aient la préséance sur le droit international, les accords de Genève et les principes constitutionnels des États-Unis. L’Empire ne reconnaît pas de frontières et se joue de la souveraineté des autres nations, sauf si elles concourent à ses intérêts. Il affirme la supériorité de ses lois, ainsi que le droit à persécuter ses adversaires partout et à toute époque, c’est le principe d’extraterritorialité » (2).

Voilà la légalité qui nous a désigné à la vindicte, cette fois par le biais d’une classe supérieure du même État Impérial (le BCAE), une institution des maîtres. Jadis (depuis 2008), c’était les laquais qui parlaient, les Uribe (ex-président de la Colombie - NdT), les Santos (actuel président de la Colombie - NdT), et les médias salariés du capital.

L’essentiel à retenir ici sont les racines politiques de ces désignations de la part d’un système autoritaire qui n’accepte rien d’autre que la soumission au système du capital ; qui criminalise les mouvements sociaux, les migrants, les luttes revendicatives, les indignés, les peuples en lutte pour leur indépendance et leur souveraineté, et bien sûr, toute insurrection populaire ; qui qualifie les États Populaires, ou simplement ceux qui ne se soumettent pas a leur hégémonie, d’États voyous, avant de fixer une d’intervention. Il est essentiel de comprendre qu’avec ses multiples appareils de domination culturelle, l’Empire est en train de semer des concepts tels que « État voyou », « État terroriste », « narcoguerrilla » ; il certifie quel État combat le trafic de drogue et lequel non, et même, outre l’imposition de la notion de démocratie, il certifie aussi quel gouvernement est démocratique et lequel ne l’est pas, et en arrive à décider, se bafouant des peuples, si un gouvernement doit ou non rester en place.

Tel est le cas de la grossière sentence prononcée par Barak Hussein Obama dans son allocution devant la 66ème assemblée de l’ONU, au sujet du gouvernement syrien.

Que cherche alors l’Empire avec ces désignations ?

A notre avis, des résolutions comme celle du Département du Trésor visent plusieurs objectifs simultanés : isoler et stigmatiser les révolutionnaires du continent (c’est pourquoi il utilise le qualificatif calomnieux de narcotrafiquant) ; installer des matrices pour en arriver à qualifier l’État vénézuélien de collaborateur du terrorisme et du trafic de drogue ; mettre en place les conditions pour le déclarer État Voyou.

Souvenons-nous que sa politique actuelle prévoit de recomposer son hégémonie sur l’Amérique Latine, particulièrement sur les bassins de l’Amazonie et de l’Orénoque, sur les réservoirs de matière première stratégique existants dans la région, spécialement les réservoirs énergétiques du sous-sol vénézuélien.

Pour cela, il avance une stratégie décrite par Luis Antonio Bigott dans son livre « Otra vez y ahora sí, BOLIVAR CONTRA MONROE » exprimée dans ces termes : « ...parmi l’ensemble des déclarations et écrits émis par le gouvernement Obama ressort la soi-disant nouvelle doctrine de politique extérieure des États-Unis. On y trouve les perles suivantes : a) l’élection populaire ne constitue pas la base de légitimité d’un gouvernement basée sur ses actions dans l’exercice du pouvoir. La déclaration ou qualification d’un gouvernement démocratique est affaire exclusive du Département d’État (…) ; b) au cours du développement d’une structure sociopolitique peuvent survenir des coups (d’État, n.d.t.) constitutionnels, des coups ‘bienveillants, ou des coups démocratiques (parmi lesquels le cas du Honduras) ; et c) la politique correcte est l’application d’une combinaison de pouvoir dur (hard power) et de pouvoir doux (soft power) ; la capacité de combiner ces deux pouvoirs (force militaire et diplomatie) est ce qui constituerait le pouvoir intelligent ou smart power » (3).

Nous sommes donc face à une contre-offensive impériale qui aspire à renverser la vague de processus populaires en Amérique Latine, parvenus au pouvoir par la voie électorale entre 1998 et 2008, et sur lesquels l’action militaire, suivant la justification politico-médiatique, est à l’ordre du jour.

Du communisme comme ennemi a la création d’un nouvel adversaire : le terrorisme

L’idée exposée par Carlos Tupac dans son œuvre « Terrorismo y civilización” selon laquelle « …le terrorisme est la dernière ressource dont dispose la propriété privée pour assurer son existence… » (4), a sans doute été démontrée, à travers l’histoire de l’humanité, comme étant particulièrement vraie dans la société capitaliste actuelle.

Souvenons-nous de la description de Marx au sujet des origines violentes du capitalisme : « le capital est venu au monde dégoulinant de sang et de boue par tous ses pores, de la tête aux pieds » (5), car c’est à cette phase de décadence que la « rationalité du capital » laisse voir sa capacité destructive majeure, avec l’emploi systématique de la terreur.

Autrement dit, le parcours historique de la terreur est synthétisé comme suit : « Le terrorisme est inséparable de la propriété privée [des moyens de production], il ne peut pas exister sans cette forme historique d’exploitation. Donc, la forme la plus brutale et inhumaine, et dialectiquement la plus civilisée et technoscientifique du terrorisme est la forme capitaliste, celle du terrorisme consubstantiel à la civilisation bourgeoise » (6).

Paradoxalement, l’impérialisme actuel justifie son déploiement militaire global et ses actions interventionnistes en prétendant qu’il s’agit de freiner la « menace communiste », et après la chute de l’Union Soviétique et la désintégration du Bloc Socialiste, il devient nécessaire de construire un nouvel adversaire afin de continuer à faire tourner l’une des industries de pointe de l’économie capitaliste : l’industrie militaire.

Cette question se révèle évidente lorsqu’on enquête sur les origines d’Al-Qaïda, sur ses rapports étroits avec les opérations secrètes des services de police des États-Unis, ou les non moins obscurs attentats contre les tours du World Trade Center, le 11 septembre 2001, date à partir de laquelle le terrorisme devient définitivement l’adversaire capable de justifier les « guerres préventives » que l’État Impérial déploie sur de multiples scénarios dans le monde.

C’est ainsi que durant les dernières années la guerre a proliféré sur la face de la Terre avec cette terrible réalité : « …la proportion de victimes civiles de n’importe quelle guerre représente entre 80 et 90% du total … » (7) et, ce qui est plus absurde c’est que les bombardements sur les zones résidentielles des villes irakiennes, afghanes, libyennes exécutés par l’État Impérial nous sont présentées sous couvert d’« aide », d’« intervention humanitaire » ou faisant partie d’une croisade entreprise au nom de la « liberté » et de la « démocratie », et non pas comme pratique récurrente d’une vraie superpuissance voyou qui ne respecte aucune légalité internationale, et qui, comme le démontre l’intellectuel états-unien Noam Chomsky dans son ouvrage « États Voyous... » (La Loi du plus fort : Mise au pas des Etats voyous - ? NdT), a utilisé pendant fort longtemps l’explication d’une « culture de la terreur pour apprivoiser les attentes des majorités au regard d’alternatives différentes de celles des puissants »… (8).

L’OTAN : bras armé de l’État Imperial

Il est donc clair que le capitalisme du XXIe siècle, en tant que système mondial, a atteint son niveau maximum de développement, et que la capacité d’expansion de son économie est épuisée ou qui n’est soutenable que sur la base d’un coût énorme pour la planète et qui, dans le même temps, a formé une structure supranationale : celle d’un État Imperial qui ne répond même pas aux instances créées par les puissances capitalistes elles-mêmes lors de l’Après-guerre.

En effet, combien de résolutions de l’Assemblée Générale de l’ONU ont-elles été ignorées ? Le blocus imposé à Cuba, ou la mise en place de plusieurs interventions militaires après le refus de l’Assemblée, servent d’exemple pour constater qu’en vérité, comme le dit Samir Amin :

« Les autorités de Washington on toujours été mal à l’aise à l’ONU et, aujourd’hui, elles proclament brutalement ce qu’elles s’étaient vus obligées de cacher : elles n’acceptent pas le concept d’un droit international supérieur à ce qu’elles considèrent être les exigences de la défense de leurs intérêts nationaux »… (9).

Cela explique que le seul consentement du Conseil de Sécurité ou, en dernière instance, celui de l’hégémon du système suffit pour décider d’une action de l’OTAN, jouant son rôle de bras armé de cet État Imperial. Les attaques, saccages, occupations de la Libye et finalement le monstrueux assassinat de Mouammar al Gadafi sont la démonstration de leur comportement réel.

Isoler et ségréguer l’insurrection colombienne : la « narcoguerrilla »

Si l’empire, avec ses médias, ses intellectuels, les actions secrètes de ses services d’intelligence, a trouvé un adversaire à l’échelle planétaire –le terrorisme-, dans le cas de la Colombie, il a installé une matrice qui lui sert autant à justifier son intromission dans la politique interne (Plan Colombie) qu’à stigmatiser et partant isoler les révolutionnaires de ce pays : « le narcoterrorisme ».

Ce n’est un secret pour personne que le trafic de stupéfiants dans le monde est contrôlé par le Capital, qu’il est financé par le système bancaire international, que c’est un business de la bourgeoisie présent dans tous les ordres de l’État colombien, et que les États-Unis appliquent le principe de double morale au sujet du trafic et de la consommation de stupéfiants.

Néanmoins, la contre-insurrection a employé des ressources énormes pour tergiverser la lutte d’un peuple qui, soit dit en passant, a dû faire face a un État qui possède la pire histoire de violations des droits humains de la région.

Cet État présente la lutte du peuple colombien à l’opinion internationale comme une activité délinquante. Cette publicité a non seulement réussi à confondre une grande partie de la population, mais elle a également pénétré des secteurs progressistes du continent ainsi que la « gauche repentie » qui a oublié il y a longtemps déjà les leçons de Lénine au sujet du pouvoir et de la position des révolutionnaires vis-à-vis ces conflits.

Voilà une des raisons pour laquelle le peuple de la Colombie oppose une résistance héroïque à ce Plan conçu par les États-Unis pour imposer une domination militaire sur toute la région. Le peuple colombien doit lutter au milieu d’un isolement criminel, car il reçoit la solidarité internationale à un degré infime au regard de son sacrifice.

Notre position au sujet du conflit colombien

Nous avons soutenu dans divers espaces que quiconque veut éviter la prolongation des actions sanglantes en Colombie, quiconque veut contribuer à la construction de la paix doit se prononcer en faveur d’une issue au conflit social et armé colombien par la négociation politique.

Nous soutenions cette option dans le passé, dans les espaces internationaux auxquels nous avions accès en tant que Député au Parlement Latino-américain (Président Tournant du Bureau Exécutif) et nous la soutenons aujourd’hui en tant que militant révolutionnaire.

Ni les pseudo-guerriers de l’Empire ni l’intransigeante bourgeoisie colombienne qui cherchent à annihiler les forces révolutionnaires ne sont à même de comprendre une telle position, ce qui ne fait que prolonger le conflit – comme l’histoire l’a prouvé.

Nous avons soutenu que la présence militaire des nord-américaine, israélienne et britannique en Colombie a été et continue d’être la principale menace pour la paix et pour la sécurité de toute la région, y compris en particulier pour la stabilité du processus bolivarien. Le malaise des institutions et des porte-parole de l’Empire ne nous étonne pas, mais nous ne pouvons point penser autrement.

L’internationalisme est une composante essentielle de la tradition révolutionnaire de notre peuple, autant qu’un principe fondamental du socialisme. Pour les marxistes, la politique porte en soi une posture éthique à laquelle nous ne renonçons pas.

Viser le processus bolivarien

Nous comprenons d’ailleurs que les listes noires du BCAE font partie d’un dessein à plus grande échelle, cherchant à stigmatiser et à assiéger le processus bolivarien, par le biais d’une campagne de calomnies de nombreux cadres comprenant, à cette période pré-électorale, des actions d’espionnage, de boycott, d’infiltration paramilitaire et de déstabilisation.

Ce n’est pas par hasard que des plaintes aient été déposées par plusieurs instances internationales au sujet de soi-disant violations des droits humains ou du contrôle des réseaux Internet de la part de notre gouvernement, de même que les décisions prises pour attaquer la souveraineté et l’autodétermination du système judiciaire vénézuélien ne sont pas fortuites.

Il ne faut pas oublier que, pour les réactionnaires internationaux et internes, il existe des scénarios éloignés de la légalité électorale et, dans ce sens,

l’augmentation des sabotages du réseau électrique, des « pannes » du métro, de la manipulation des problèmes dans les prisons, du désapprovisionnement alimentaire ou la mise en scène du crime paramilitaire font partie des actions visant à favoriser électoralement les pions du soi-disant Bureau de l’Unité Démocratique (Mesa de la Unidad Democrática, MUD), ou bien simplement à créer les conditions d’issues d’une toute autre nature en cas d’échec électoral.

Hisser les drapeaux de l’anti impérialisme et de la solidarité avec les peuples en lutte.

Notre meilleure réponse à cette insulte orchestrée par l’État Impérial est celle de maintenir notre contribution aux luttes de nos peuples afin de se débarrasser de la domination impérialiste, en hissant les drapeaux de la rédemption sociale.

C’est une lutte de plus en plus pertinente actuellement, quand le système coince l’humanité dans un dilemme en forme de cul-de-sac : soit les peuples travaillent au dépassement révolutionnaire de la crise, soit, cherchant se recomposer, le système du capital avance vers l’instauration d’une dictature fasciste à échelle planétaire.

En fait, face à la crise du capital, il ne reste d’autre option au monde du travail que celle de présenter une proposition de société post-capitaliste. Dans le cas de notre Amérique, cette lutte a un double caractère : libérateur et socialiste.

Nous comprenons cette question dans les termes de Néstor Kohan dans son récent ouvrage « Simón Bolívar y la “manzana prohibida” de la revolución latinoamericana” (Simon Bolivar et le « fruit défendu » de la révolution latino-américaine - NdT) : …« Il n’y aura pas de libération nationale sans émancipation sociale, et nous ne réussirons jamais à réorganiser la nouvelle société sur des bases non capitalistes ni mercantilistes, si en même temps nous ne parvenons pas à construire ce projet inachevé de Grande Patrie, rompant avec toute soumission et dépendance. Il n’y a pas et il n’y aura pas deux ‘étapes’ séparées (…) ni deux révolutions différentes : le processus de révolution latino-américaine est et devra être à la fois socialiste et de libération nationale, c’est-à-dire, de libération continentale.

La domination de classe et la question nationale ne forment pas un processus scissionné dans le temps et dans l’espace, mais des fils d’un même tissu social qui s’est formé de cette façon –subordonnée au système capitaliste mondial à travers ses partenaires locaux, les bourgeoisies, le lumpen-prolétatariat et dépendante- depuis nos débuts historiques » (10).

En réponse à ces exigences, le processus politique qui se développe au Venezuela a commis ce que l’État Impérial considère comme un double crime :

1) emprunter des voies souveraines, et

2) tenter de construire une expérience post-capitaliste. Le premier s’est non seulement exprimé par la conduite souveraine de ses ressources stratégiques, mais il se manifeste également dans les thèmes essentiels de la politique internationale, tout en reprenant la recherche de l’unité de l’Amérique Latine.

Avidement, c’est un défit pour l’impérialisme habitué qu’il est à tracer les grandes lignes de conduite des gouvernements du Continent. D’ailleurs, si se débarrasser de la tutelle impériale est un crime, mettre sur la table le thème du socialisme, comme l’a fait le processus bolivarien est un plus grand crime encore, car il présente une option antisystème allant au-delà des frontières nationales au moment où la société bourgeoise n’en peut plus, lorsque la récurrence de la crise systémique a provoqué l’épanouissement de grands mouvements sociaux, là où l’on pouvait le moins les prévoir, des mouvements qui reflètent que les forces sociales ont encore à faire dans l’histoire.

Quand les indignés d’Espagne et des États-Unis, les rebellions ouvrières de Grèce, les protestations des travailleurs en France et en Angleterre face au recul de leurs conquêtes historiques, ou la grande rébellion qui a secoué le Maroc, la Tunisie, et l’Égypte au début de l’année concevront un programme antisystème, alors le point d’inflexion de l’ordre actuel sera marqué.

Quel mauvais exemple que celui du processus bolivarien ayant exploré des voies hors de la logique du capital !

C’est pourquoi il devint nécessaire de le déclarer État Voyou.

Voyons ce que dit Chomsky : « Le concept d’État voyou joue un rôle prééminent dans la planification et les analyses politiques »… (11) et, suivant le même auteur, voyons quel est le comportement de l’État Impérial face à la désobéissance comme celle de notre pays :

« Pour s’assurer que ses mandats sont loi, une superpuissance voyou doit maintenir la ‘crédibilité’ : le fait de ne pas respecter son pouvoir mène à de graves pénalisations. Cette idée est invoquée régulièrement pour justifier la violence d’État »… (12)

Dans les grandes lignes, devant la situation qui se présente à nous dorénavant, quelle autre posture adopter que celle qui intensifie la lutte anti-impérialiste, en marge des accusations, désignations et autres agressions qui viennent s’ajouter à une longue liste ?

En premier lieu, il s’agit de mener une action pédagogique parmi nos compatriotes afin d’identifier autant les caractéristiques de la société bourgeoise d’aujourd’hui que la nature de la crise actuelle et la violence impérialiste présente.

Bien sûr, il faut participer à la conjonction des forces autour du Grand Pôle Patriotique pour garantir la continuité du processus politique entamé au sein de la société vénézuélienne, lequel a approfondi substantiellement la démocratie et à partir duquel, sous la dépendance essentielle du développement de la conscience et du pouvoir populaire, nous pourrons approfondir les devoirs socialistes.

Un processus de radicalisation qui aura une meilleure trajectoire si, en même temps, nous sommes capables d’amplifier nos relations avec les forces populaires et révolutionnaires de notre Amérique, et d’avancer vers la formation d’un mouvement bolivarien invincible au niveau continental.

Amílcar Jesús Figueroa Salazar

Traduction : Mercedes Otero, révisée et complétée par Le Grand Soir
http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-affronter-...

Citations :
(1) James Petras, Estado Imperial, Imperialismo e Imperio, p.5.
(2) Idem, pp. 24-25.
(3) Luis Antonio Bigott, Otra vez y ahora si BOLIVAR CONTRA MONROE, p.19.
(4) Carlos Tupac, Terrorismo y civilización, Tomo I, p.17.
(5) Carlos Marx, El Capital, Tomo I, p. 646.
(6) Carlos Tupac, op. Cit., Tomo II, p.745.
(7) Eric Hobsbawm ; Guerra y Paz en el siglo XXI, p.4.
(8) Noam Chomsky, Estados canallas (el imperio de la fuerza en los asuntos mundiales), p. 15.
(9) Samir Amin, Geopolítica del imperialismo contemporáneo, pp. 17-18.
(10) Kohan, Simón Bolívar y la “manzana prohibida” de la revolución latinoamericana, p. x
(11) Noam Chomsky, Op. Cit. p .24.
(12) Noam Chomsky, Op. Cit. p .15.

Réferences :


AMIN, Samir (2011), Geopolítica del imperialismo contemporáneo, Instituto Municipal de Publicaciones de la Alcaldía de Caracas.

BIGOTT, Luis Antonio (2011), Otra vez y ahora si BOLIVAR CONTRA MONROE, Editorial Trinchera.

CHOMSKY, Noam (2001), Estados canallas (el imperio de la fuerza en los asuntos mundiales), Paidós, Colección Estado y Sociedad 93. Barcelona-Buenos Aires-México.

HOBSBAWM, E. (2007). Guerra y Paz en el siglo XXI. (Colección Memoria Crítica). Barcelona : Editorial Crítica.

KOHAN, Néstor (2011), Simón Bolívar y la “manzana prohibida” de la revolución latinoamericana, Editorial Trinchera, Caracas.

MARX, Carlos (2008), El Capital, 3 Tomos, Fondo de Cultura Económica, México.

PETRAS, James (2011), Estado Imperial, Imperialismo e Imperio, Instituto Municipal de Publicaciones de la Alcaldía de Caracas.

TUPAC, Carlos, Terrorismo y Civilización, Ediciones Insurgentes, Colombia, 2011. 2 Tomos.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire