dimanche 23 octobre 2011

Cher Arno Klarsfeld


Cher Arno Klarsfeld,

Lundi dernier, une journaliste du Monde, sans doute punie par sa rédaction, avait reçu comme gage de te suivre en Roumanie dans tes beaux habits tout neufs de président de l’Office français de l’immigration et de l’intégration. En réalité une succursale d’Air Guéant destinée à bouter les pas Français hors du pays des droits de l’homme et des tordus UMP. Sur place, elle rapporta tes propos sur les Roms, les mêmes bizarrement que ceux d’une clocharde qui beuglait l’autre jour boulevard Voltaire : “Ils vivent avec huit enfants dans une pièce, lorsqu’on n’a qu’une pièce, on ne fait pas huit enfants !”

Mais comme tu as raison ! Ligaturons au plus vite les trompes de ces romanichels ! Karsherisons donc ces usines à manchots et vérifions avant cela nos affaires personnelles parce qu’on nous signale que des pickpockets circulent dans la rame. Gardons aussi nos poules à l’abri, on ne sait jamais !

Ote-moi d’un doute, Arno, toi et ton semblable Gilbert Collard, vous vous êtes concertés pour dégoûter les enfants de devenir avocats ? Assigné aux corvées de chiottes dans la Marine, tu crois sincèrement que tes parents rêvaient pour toi d’un tel métier ? Ils semblent loin désormais ces temps fougueux où le jeune rebelle en rollers que tu étais balançait un verre d’eau à la tronche de Robert Ménard sur un plateau de télé. Vous trinquez désormais, Nono et Nanard ? Vous vous échangez des recettes de cocktails à base de Roms et de bave de crapaud sur les comptoirs médiatiques qui supportent encore l’ardoise névrotique de vos renoncements ?

Au fait, tu vas, j’espère, nous faire un rapport de sept pages écrit gros pour justifier d’avoir ainsi pollué l’air européen de tes déplacements inutiles, car la clocharde du boulevard Voltaire aurait fait ça gratos.

Je t’embrasse pas, ça sent Papon.

Christophe Conte

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