mercredi 26 octobre 2011

Halte aux violences sexistes ! Dénonçons la domination masculine !



Les vio­len­ces, toutes les femmes connais­sent : elles peu­vent aller cres­cendo, de l’insulte au meur­tre, en pas­sant par le viol, du sexisme ordi­naire au crime…

C’est la main aux fesses dans le métro et les sif­flets mépri­sants dans la rue ; 

C’est la fille obli­gée de s’habiller en jog­ging pour avoir la paix ; 

C’est la femme mena­cée d’un mariage forcé ; 

C’est la femme qui rentre à 2 heures du matin et qui regarde sans cesse der­rière elle pour voir si per­sonne ne la suit ; 

Ce sont les coups, inju­res, insul­tes, mena­ces, humi­lia­tions, viols par le conjoint ; 

C’est la les­bienne qui est violée pour lui appren­dre ce qu’est « un homme, un vrai » ; 

C’est la copine, au tra­vail, har­ce­lée cons­tam­ment par son chef qui veut la faire « passer à la cas­se­role » ; 

C’est la femme, tra­vailleuse du sexe, qui se voit refu­ser au com­mis­sa­riat son dépôt de plainte pour viol parce qu’elle est tra­vailleuse du sexe ; 

C’est la voi­sine qu’on entend crier et pour laquelle on hésite encore à appe­ler la police ;
C’est la femme qui n’a jamais pu dire que son père l’a violée dans sa jeu­nesse et que cela a fichu sa vie en l’air ; 

C’est la femme immi­grée qui ne peut rien dire contre les vio­len­ces de son mari quand son titre de séjour dépend de lui ; 

C’est la femme violée dans un conflit armé qui réclame l’asile en France ;
C’est la femme, mère de trois enfants qui vit seule et est contrainte de se pros­ti­tuer pour bou­cler les fins de mois ; 

C’est la fille violée par plu­sieurs gar­çons, que ce soit lors d’un bizu­tage, dans un salon, ou dans une cave ; 

C’est la femme qui meurt sous les coups d’un conjoint ou d’un ex-conjoint…

L’affaire DSK très média­ti­sée relève au fond de quel­que chose de banal quand au trai­te­ment des vio­len­ces faites aux femmes et au sexisme ambiant de notre société : la parole de la femme est sys­té­ma­ti­que­ment mise en doute, ses propos mini­mi­sés et décré­di­bi­li­sés.

Pour rendre visi­ble, dénon­cer et lutter contre cette réa­lité et cette domi­na­tion, pen­dant tout le mois de novem­bre des asso­cia­tions mili­tan­tes, des orga­ni­sa­tions poli­ti­ques, syn­di­ca­les et des indi­vidu-e-s vous pro­po­sent de réagir col­lec­ti­ve­ment :

-Le 5 novem­bre de 15h à 17h, place des Terreaux : ani­ma­tions et actions de visi­bi­lité des vio­len­ces faites aux femmes dans le cadre de la mobi­li­sa­tion natio­nale ;
-Du 19 novem­bre au 25 novem­bre : fes­ti­val « Brisons le silence » orga­nisé par Filactions ;
-Le 26 novem­bre : mani­fes­ta­tion non-mixte de nuit ; départ à 19h, place du Pont (métro Guillotière).

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