mercredi 19 octobre 2011

La Dèche, c'est pas donné à Marseille !



Vrai que Marseille, ça me pince le cul, ça me serre les fesses, ça me fout le feu là où il n'y a plus rien à cramer, mais c'est Marseille. Le pays de Mama Cass. Toujours quelque chose à brûler. Quand quelque chose arrive, la sardine t'en bouche un coin.

Chez les ruminants, Marseille c'est une lèvre gourmande qui lape le bitume avec les billes du fin gastronome.

Ô Mama Cass ! Si vous ne la connaissez pas celle-là, je vous invite à la découvrir. Les bas-fonds elle te les a raclés comme on drague la coquille en baie de Saint-Brieuc.

Plus qu'un concept, œuvre de B.mode, Mama est la Reine de la cornette au pays de Cocagne ! Pas une queue ne manque au rendez-vous des accros. C'est là que ce cochon de nantais, amateur de beau jeu et de millésimes millimétrés, posa plus qu'une idée, une note de référence que tout opiomane porte tatouée là où les rondeurs ne craignent plus le scandale.




J'étais Phocéen de passage, juste pour voir. Je butinais de la curiosité. C'est là que le B.mode vint débaucher, au détour d'une déconnade, votre serviteur pour taper du carton ruminant. Cela fait bientôt quatre ans. Erby et Clarky faisant déjà partie des meubles. Égal à lui-même, Erby rempli le bateau, encore et toujours, pour ensuite écoper, parce qu'il le faut bien et parce que ça l'amuse, et parce qu'il aime les émotions fortes, cet homme sans dieu. Clarky, de son côté, comme toujours, il faut le tirer par la manche, parce que sinon il se met en rogne et qu'il n'a pas besoin de ça pour se laisser aller au coup de vent.

Où en étais-je ?... Oui... Marseille... Pas facile d'élucubrer quand le début de saison balance clodo chez les biquettes de l'équipe première. Mais quand on aime on ne compte pas.

Changement de politique à Marseille. C'est coutumier et, comme souvent, ça sonne faux. AprèsMargarita Louis-Dreyfus dans les vestiaires, pour tirer l'équipe par la queue, exercice périlleux chez des biquettes masculines, voici que la mendicité ou « toute forme de sollicitation », rappelant de près ou de loin quelque chose de « nature à entraver la circulation », c'est à dire le clodo basique, direction le ballon ! C'est le but du jeu !

Pour cela qui de mieux que Jean-Claude Gaudin pour jouer le rôle du dur à cuire ?... Jean-Claude non plus, il n'en peut plus de la misère, Ô bonne mère !

Poussé au train, par un TGV nouvelle génération - à son âge ! - il booste la mule juste pour donner le change. Mais bon, tout ça le fait suer plus qu'un brin.

Excédé par les supporters, il a aboyé quelques consignes de jeu que la presse rapporte non sans désespoir et un peu d'ironie : « La municipalité de Jean-Claude Gaudin, qui subit depuis plusieurs mois le reproche de laxisme en matière de gestion de la sécurité sur l’espace public », a finalement pris un arrêté très ferme contre la mendicité même si le mot n’est pas utilisé. Daté du 14 octobre, l’arrêté en question donne aux forces de l’ordre « la base juridique nécessaire pour empêcher toute forme de sollicitation ou appel à la quête de nature à entraver la libre circulation des personnes, la commodité du passage dans les voies et espaces publics, l’accès aux immeubles riverains ou, de manière générale, de porter atteinte par ces comportements au bon ordre, à la tranquillité et à la sécurité publique. »



C'est finalement ça le Catenaccio !

Une pièce pour les contrevenants, messieurs les financiers ! A ce qu'il paraît, mis à part quelques coups de pieds bien sentis sur les côtes de la part de flics excédés et une notoriété en berne, le ministère des finances n'est pas près de voir la couleur de l'argent des amendes !

Du sale boulot pour un salaire de peur !

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