mardi 13 septembre 2011

Les cloches de la liberté se sont mises à sonner-Déclaration du Mouvement pour la liberté de l’Iran sur le printemps arabe



Après des années de paix des cimetières la mélodie de la liberté se fait enfin entendre dans les pays arabes, lancée par l’autoimmolation d’une jeune marchand ambulant en Tunisie. De là s’est rapidement propagé un appel et un incendie qui a dévoré les palais des gouvernements totalitaires, des régimes de parti unique et des Présidents à vie.

Freedom Movement of Iran Iranische Freiheitsbewegung Mouvement pour la liberté de l’Iran نهضت آزادی ايران

Comme les dictateurs ne sont pas enracinés dans leur pays et presque toujours tributaires des puissances étrangères, ils sont condamnés à perdre leur appui dès que leur maintien au pouvoir entre en conflit avec les intérêts de leurs protecteurs, ce qui offre alors à la colère des masses, pareille au feu qui couve sous la cendre, une occasion d’exploser.
 
L’Histoire a régulièrement montré que même les plus effroyables dictateurs, et les mieux armés, finissent par tomber s’ils ne disposent d’aucune base sociale dans leur propre peuple. Les peuples finissent par se soulever et par les vaincre. Le régime du chah d’Iran, en dépit de la SAVAK, sa police secrète puissante et nombreuse, a fourni un exemple de l’instabilité des structures de pouvoir dans de tels systèmes.
 
Ce qu’on appelle désormais le printemps arabe en est la meilleure preuve, puisque maintenant, après les dictateurs tunisien et égyptien, c’est au tour du dictateur syrien de vivre les derniers jours de son pouvoir hérité. D’autre part les dernières nouvelles de Libye nous apprennent que le dictateur libyen, à l’instar de Saddam, s’est enfui de ses palais prétendument imprenables. Sa capture n’est plus qu’une question de temps.
 
Quand le pouvoir ne connaît plus de limites et que les puissants ne sont plus responsables devant leur peuple et sont accoutumés à entendre acquiescer à tout ce qu’ils veulent, ils perdent peu à peu tout contact avec la réalité et se croient supérieurs à tous. Alors toute contestation, tout activisme est attribué à des puissances étrangères obscures. Les dictateurs s’imaginent que ceux qui leur désobéissent ne sont que des terroristes, la lie de la société, de la canaille. Ils les nomment « déchets et broussailles »1
 
Ironie amère, dans les sociétés islamiques, c’est précisément ce type de dirigeants qui se donne pour le protecteur des valeurs de l’Islam et en tire une justification pour massacrer son propre peuple.
 
 Les membres du Mouvement pour la liberté de l’Iran vivant à l’étranger félicitent le peuple libyen et espèrent le départ du dictateur syrien Bachar El Assad. Ils invitent les dirigeants iraniens à tirer les leçons de l’histoire de leur propre pays et de la chute successive des dictateurs de la région.
 
Nous recommandons aux dirigeants totalitaires qui s’appuient sur leur pouvoir, leur or et la fraude de se rappeler la sombre fin de Mohamed Reza Pahlevi2.
 
À notre avis, il leur reste encore un peu de temps pour répondre aux exigences de leur population.
 
« Un régime sans Dieu peut exister, mais pas un régime tyrannique ! »3
 
NdT
1-    « Déchets et broussailles » : c’est ainsi qu’Ahmadinejad a qualifié les millions de contestataires pacifiques qui après sa réélection frauduleuse en 2007 demandaient que l’on tienne compte de leurs voix.
2-    Mohammed Reza Pahlevi a été le dernier Chah d’Iran. Sa chute a entraîné celle de la royauté en Iran.
3-    Hadith du Prophète de l’Islam

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