lundi 15 août 2011

Le monde est en danger : mais qui sont les coupables ?




En écoutant les informations, je me surprends à aujourd'hui à dépasser la compassion, pour rentrer dans la colère. Le monde ne tourne pas rond, et cela ne date pourtant pas d'hier. Cependant, de nombreux hommes ont, et cela depuis son commencement, émis des critiques et des propositions, pour tenter de nous faire comprendre que l'Humanité ne suivait pas la bonne voie : ils ont été au mieux martyrisés, et au pire oubliés. Et si la mémoire de quelques uns nous est encore conservée aujourd'hui, ce n'est que pour mieux trahir leurs pensées, pervertir leurs messages ou instrumentaliser leurs combats.
Que reste-t-il aujourd'hui ? un monde où l'on affame des populations entières à grands coups de spéculation, où l'on tue ceux qui manifestent pour un peu plus de liberté, où la rentabilité prime sur toutes les autres considérations. Aujourd'hui ce monde est en péril, et personne ne semble plus en mesure de contrôler quoi que ce soit. Je posais l'autre jour la question de savoir si à la décadence de notre civilisation allait s'ajouter sa destruction, mais aujourd'hui je voudrais évoquer la question des responsables, et des coupables. Car il est maintenant certain que les choses ne changeront pas, et ce malgré le cataclysme sans précédent qui est en train de se produire au Japon ; cataclysme qui aura sans aucun doute des répercussions sur le monde tout entier, pour demain et pour toujours.
Alors puisque nous en sommes là, posons la question franchement : qui sont les responsables de la situation dans laquelle se trouve aujourd'hui l'humanité ?
Et bien il y en a de deux types :
les premiers responsables sont les gouvernants eux-mêmes, qui nous mentent et nous trompent depuis si longtemps qu'ils se trouvent eux-mêmes empêtrés dans leurs mensonges et leurs tromperies.
Les seconds sont les peuples, nous, qui nous laissons depuis trop longtemps abrutir par une propagande savamment orchestrée, une éducation qui s'apparente à du conditionnement, une soumission totale à un système qui certes nous contraint, mais que nous continuons à promouvoir malgré tout.
Pour être plus précis, nous sommes responsables de croire aux mensonges qu'on nous sert, et nos gouvernants sont responsables de nous conditionner à les croire. Nous sommes coupables de ne rien faire pour en sortir, et nos gouvernants sont coupables de nous empêcher de le faire.
Au delà de ce constat, vient ensuite la question du système qui nous pousse à ces comportements, le Capitalisme. Nous savons tous comment le capitalisme fonctionne, et nous savons tous qu'il est un système dangereux pour les hommes. Certains se cachent encore derrière de belles paroles pour expliquer qu'il est le moins pire, ou que nous n'avons rien à proposer pour mettre autre chose à sa place… Mais s'il était le pire ?
Un système fondé sur l'inégalité et l'individualisme, la recherche de l'intérêt privé, la cupidité, l'injustice, la concurrence, la corruption, la spéculation, comment pourrait-il être bon ? Un système qui enrichit un petit nombre au détriment d'un grand, qui pervertit toutes les valeurs d'amitié, de fraternité, d'entraide et d'amour, qui permet d'affamer un milliard d'êtres humains, qui engendre misères, maladies, guerres, violences et catastrophes sanitaires dans le seul but de faire grimper les cours de la bourse, comment pourrait-il être bon ?
C'est par trop absurde ! Mais nous, que faisons-nous d'autre que de laisser aller, luttant les uns contre les autres pour un appartement plus grand, moins cher, un travail plus facile, mieux payé, ou un travail tout court ? que faisons-nous d'autre que de rechercher le bonheur dans les lignes obscures d'une courbe de croissance, que d'accepter de nous faire diriger par des types dont la place, pour la plupart, devrait être dans une cellule de prison, mais qui y échappent toujours ?
Nous calculons, voilà ce que nous faisons! Nous calculons notre temps, nous calculons notre argent, la courbe du soleil et le nombre de nos amis sur facebook. Et puis nous cherchons des formules, pour gagner plus, à coups de sondages obscurs, de statistiques indéchiffrables, de probabilités inconcevables, de rapports bénéfice-risque incalculables. Des OGM incontrôlables envahissent la planète, des médicaments s'avèrent être des poisons, nos objets sont constitués de matières détruisant l'environnement, nos loisirs entrainent l'exploitation d'hommes, de femmes et même d'enfants à des milliers de kilomètres de chez nous, et nos énergies sont ingérables.
Mais qu'attendons-nous ? Est-il si difficile de comprendre, alors que nous sommes, nous les peuples, les premières victimes de notre lâcheté, qu'il faut cesser de croire que les choses ont une chance de s'arranger en continuant de servir un système qui n'a fait que de nous conduire là où nous en sommes aujourd'hui ? Arrêtons de rêver, de regarder, de calculer, de perdre notre temps. Ne nous laissons pas abattre par un fatalisme qui n'est qu'une lâcheté de plus pour ne rien faire. Le monde ne deviendra que ce que nous en faisons. Si le capitalisme est un mauvais système, que ne le remplaçons-nous pas ? Au lieu de perdre notre temps et notre énergie à tenter de le rendre acceptable, ne serait-il pas plus simple, en définitive, d'en changer ? Même si la tâche est ardue, est-il vraiment plus facile de vouloir « moraliser » un système dont le principe fondateur est, justement, l'absence de morale ?
Combien de temps encore la Terre pourra-t-elle supporter les coups qu'on lui porte sans nous les rendre, et combien de temps faudra-t-il encore supporter ce système qui nous conduit à notre perte ? Nous sentons tous, et plus particulièrement ces derniers temps, que des changements sont inévitables. Nos dirigeants le sentent aussi, mais sont, eux, beaucoup trop engagés pour faire marche arrière : ils finiront par nous entraîner dans la dictature, seul moyen pour eux d'obliger les peuples à effectuer des changements radicaux de comportements, pour sauver à la fois leur pouvoir et la planète. Et si nous voulons éviter cela, c'est maintenant qu'il faut réagir. Le capitalisme, de toutes les manières, est condamné, juste en sursis. Mais nous avons encore le choix…au moins pour le moment. Prenons-nous en mains, et réfléchissons ensemble aux moyens d'établir d'autres alternatives : http://laconstituante.forumgratuit.fr/
Caleb Irri

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