vendredi 5 août 2011

Une nouvelle nuit du 4 aout contre la finance et le fascisme qui vient !

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Une nouvelle nuit du 4 aout contre la finance et le fascisme qui vient !
1 - Les temps sont lourds. Les multinationales ont le pouvoir. Elles font à nouveau de très gros profits et elles reversent de grosses parts aux actionnaires. Environ 90 % de la population ne vie qu’avec moins de 3000 euros net par mois. Eux, ces prolétaires, ne bénéficient pas ou très peu de la crise multiforme en France. Ils en souffrent. C’est quasiment pareil en Espagne, en Italie, au Portugal. Le cas de la Grèce faire peur. La finance donne le ton et récompense les très riches et une fraction de la couche moyenne supérieure mais elle serre la ceinture pour tous les autres, le peuple-classe et surtout les prolétaires. Résultat de cette lutte de classe féroce : fin des dépenses sociales, rétrécissement de l’Etat social, début de l’hyper-austérité. Il est à craindre que la graine du fascisme se développe fortement si une solution politique sociale et écologique n’est pas discutée. Les partis politiques de gauche comme ceux écologistes doivent cesser de faire semblant de répondre par des mesurettes qui ne tromperont plus grand monde bientôt.
2 - Sans être "oiseau de malheur" il faut dire que les crises portent des monstres, des chemises brunes. Il faut certes dire que de nouvelles crises financières, économique, sociale, politique, écologique, spirituelle sont probables. La crise du sens s’ajoute à la crise politique pour boucher l’avenir. La crise du sens vient d’un monde fou qui fétichise l’Argent, la Nation, le Travail, la Marchandise. Une large fraction de la population a besoin de communauté de vie ouverte, d’activités productives dispensatrice d’argent et de biens mais d’autres hélas s’approprient plus que de besoin ces biens. Une minorité possessive et prédatrice incite donc le reste du monde a se battre chaque jour pour obtenir les miettes, pour du travail et un salaire décent et l’ensemble meurt de faire de ces biens des absolus, des nouveaux dieux qui s’ajoutent aux anciens.
3 - Comme les solutions "de gauche" ne viennent pas, ce sont les monstres du fascisme qui vont surgir. Le ressentiment va venir des déclassements sociaux en cours. S’il faut dire que les "modes de vie" vont devoir changer, que l’hyper-consommation et le productivisme ne sont plus l’avenir alors il faut dire dans le même mouvement que la production doit changer, que des choix sont à faire notamment pour soutenir la production non marchande . Il faut dire aussi que les plus riches doivent montrer l’exemple. Certains évoquent les couches moyennes supérieures. Peut-être ! L’essentielle est d’expliquer qu’un monde juste est pensé socialement et fiscalement et pas que par les élites mais aussi par les citoyens et notamment les citoyens prolétaires (pas que les pauvres).
4 - L’humain a certes une nature humaine excentrée, inscrite dans le social et l’histoire. Bien que pris par son histoire individuelle et collective , l’homme et la femme sont des êtres de dignité et de respect. Nul n’est au-dessus d’eux. Pour autant ces mots s’écrivent avec un petit "h" et un petit "f". Sauf à quelques personnes admirables, point de "H" majuscule pour un être humain si embourbé dans son passé et si mal assuré sur son avenir individuel et collectif. On sait même qu’il y a des barbares, des Hitler, des Staline, des Le Pen, mais il y a aussi des individus plus congruents, plus fraternels, d’une fraternité porteuse d’égalité et de réciprocité. C’est un réel espoir pour aller de l’avant !
5 - Ceci rappelé c’est la nature contradictoire de l’humain et de son évolution qu’il faut souligner. Collectivement, de part ses instincts sociaux, sa capacité de sympathie au-delà des frontières et des langues, il sort de la nature pour aller vers la culture mais l’être de civilisation reste toujours un être de nature. Individuellement il est de nature intrinsèquement contradictoire car tantôt il tombe dans l’aliénation, puis il se relève et lutte pour sa libération, son émancipation. Cette émancipation porteuse de sens est individuelle mais aussi collective. Pour se réaliser, trouver le sens de son humanité il lui faut gagner des forces et des capacités pour se lever . La puissance d’agir doit servir à s’auto-libérer par à reproduire la domination. Face à l’adversité extérieure ou intérieure l’individu doit faut compter sur l’aide d’autrui. Autrui n’est pas toujours l’enfer décrit par Sartre, il y a aussi les amis.
6 - Certes il y a de l’oppression (sexiste, raciste, xénophobe, nationaliste, etc...) de la domination (de classe, patriarcale, etc...) et des violences terribles mais il est toujours possible d’espérer que la fraternité va être source de progrès et d’émancipation. Il faut démarrer petit, sans majuscule disais-je, mais avancer jour après jour vers le but. Penser au but permet l’envol, l’élévation. Qui n’a pas de but, pas d’idéal se perd, se fourvoie, et recule. C’est le lot de chacun et nul n’y échappe, certains plus que d’autres cependant. Il est difficile de repartir de l’avant lorsque l’on a trop reculé ! Il est difficile de monter lorsqu’on ne cesse de glisser vers le bas.
Il y a urgence de se réapproprier les espaces démocratiques pour construire un humanisme à hauteur d’hommes et de femmes contre les monstres qui vont surgir. Pour ce faire les nouveaux privilèges issus de la phase néolibérale du capitalisme doivent être abattus, ici en France comme en Europe et dans le monde.
Christian DELARUE
Contribution pour la commission Mondialisation du MRAP

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