SÉRIE
[Bandes à part] . Tout l’été, «Libération» baguenaude dans des groupes à la marge. Aujourd’hui, les commensaux fortunés du banquet présidentiel sur les Champs-Elysées, le 6 mai 2007.
Ce serait un énorme malentendu. La bande du Fouquet’s ne serait pas ce que l’on croit. Cette soirée du 6 mai 2007 à la brasserie nouveau riche de l’angle des Champs-Elysées et de l’avenue George-V ne serait pas du tout le symbole chic du sarkozysme triomphant, juste une mauvaise idée d’adresse pour fêter, entre amis, la victoire du nouveau président. Et une liste d’invités dressée par une femme (Cécilia Sarkozy) qui avait refusé de voter le matin même pour son mari, et qui avait probablement déjà la tête ailleurs. «La réalité du moment était celle d’un couple qui n’allait pas bien… et que Nicolas voulait à tout prix sauver»,assure un proche du Président. Certes. Mais depuis, le Fouquet’s est devenu une marque déposée pour railler l’affairisme en Sarkozie. Et dont l’Elysée veut aujourd’hui se défaire à tout prix.