Après 10 ans de guerre, la coalition emmenée en Afghanistan par les Etats-Unis n’a atteint aucun de ses objectifs affichés. Même son but mercantile véritable de construction d’un gigantesque gazoduc trans-afghan pour accaparer au profit des USA les réserves de gaz et de pétrole de l’est et du nord de la Caspienne a échoué. Car l’impasse militaire et sécuritaire est totale.
Le terrorisme n’a pas disparu. Et plus l’occupation par les 140 000 soldats états-uniens s’est installée, plus les Talibans ont repris des forces et reconquis des pans de territoire. Si bien que l’année 2010 a été la plus meurtrière pour la coalition depuis 2001 avec 700 de ses soldats tués. Et ce triste record s’apprête à nouveau à être battu en 2011. Le tout au prix d’une véritable boucherie pour les civils afghans (12 000 tués) et pakistanais (35 000 tués), sans parler des 3 millions de personnes déplacées par le conflit. Aucune leçon de l’histoire n’a été tirée puisque 10 ans d’occupation soviétique de 1979 à 1989 s’étaient aussi soldés par un désastre en dépit des 900 000 hommes mobilisés au total par l’URSS.
Le pays n’est pas non plus démocratisé. La constitution préparée sous la houlette des USA maintient la domination de la loi religieuse et l’organisation tribale de la société au détriment de toute égalité des citoyens. Les femmes sont traitées comme une minorité aux droits réduits. Et la reconstruction reste très limitée, l’essentiel des moyens d’aide servant à développer les activités et infrastructures nécessaires aux troupes d’occupation.
La France n’a rien de bon à faire dans ce bourbier. 75 soldats français ont déjà été tués et l’Etat dépense 470 millions d’euros par an dans ce conflit. Il y a donc urgence à engager le retrait total de ces troupes comme le propose le Front de Gauche. Car le retrait évoqué par Sarkozy dans le sillage d’Obama pour 2014 risque d’être illusoire. Tout comme la promesse faite par Sarkozy le 26 avril 2007, entre les deux tours de la présidentielle, sur France 2 : « Si je suis élu, les troupes françaises quitteront l’Afghanistan ». 5 ans plus tard l’occupation continue et le président fantoche Karzaï, ancien employé de compagnies pétrolières états-uniennes, négocie avec les USA une présence durable de troupes, sous la forme du maintien de plusieurs grandes bases militaires.
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