mercredi 19 octobre 2011

Santé : l'UMP n'a honte de rien !


Le parti de Nicolas Sarkozy a tenu mardi 11 octobre sa convention santé , sous ce titre ronflant :

"Garantir à chacun la santé de demain"

Cela prêterait à rire si le sujet n'était pas aussi grave .

Depuis des années le gouvernement met la santé publique en coupe réglée par le biais des Agences régionales de santé , dont l'oeuvre consiste essentiellement à fermer un maximum de lits , de services, sous couvert de "partenariat public-privé".

La construction des hôpitaux est devenue un marché juteux qui fait les choux gras de grands groupes du bâtiment, au détriment de la politique de santé publique et du patrimoine sanitaire, comme en témoigne de façon éclatante le scandale de l'hôpital d'Evry-Corbeil : au privé la perception d'un loyer exorbitant , aux usagers et aux personnels un hôpital bourré de malfaçons , non conforme et ... dont on se demande quand il pourra ouvrir !

La casse de la sécurité sociale, le développement des franchises médicales et des dépassements d'honoraires offre un boulevard aux groupes assurantiels privés comme Malakoff-Médéric, dirigé par le propre frère du président de la République .

Quand à la récente réforme du médicament , elle ne remet pas en cause le poids de l'agence européenne du médicament dans l'attribution des autorisations de mise sur le marché , sans vérifier qu'ils apportent la preuve de leur interêt, et ne libère ni la recherche, ni les médecins prescripteurs de l'influence des firmes pharmaceutiques.

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2012 paraitra prochainement : quels mauvais coups sont encore à venir ?

L'UMP devrait avoir honte de ces années d'acharnement systématique contre le service public de santé, contre les chercheurs, contre la santé de la population.Des années de mépris des travailleurs et des travailleuses de la santé. Le bilan est sans appel : un tiers des français renonce à se soigner convenablement en raison du coût des soins, la mortalité périnatale augmente à nouveau en France , les indicateurs de la souffrance au travail des personnels de santé sont au rouge .

Rouge aussi la colère de celles et ceux qui étaient dans la rue ce mardi 11 octobre à l'appel des syndicats et des collectifs citoyens dans le cadre de la journée interprofessionnelle contre la politique d'austérité du gouvernement.

Pour le Parti de Gauche, avec le Front de Gauche , il est urgent de mettre "l'Humain d'abord" au coeur des politiques publiques , dont celle de la santé . Notre convention santé se fait dans les luttes aujourd'hui , elle se fera demain par :

- la suppression des franchises et des dépassements d'honoraires

- la réintégration des hôpitaux dans le giron du public , la réouverture des services permettant une couverture sanitaire égalitaire de tous les territoires de la République

- un pôle public du médicament qui finance la recherche, la fabrication et l'autorisation des médicaments en toute indépendance des firmes pharmaceutiques

- Une refondation complète du système de la médecine de proximité afin de résoudre le problème de la démographie médicale

Comment ?

En sortant la santé des traités européens qui en ont fait une marchandise

En allant chercher l'argent là où il est : taxer les revenus du capital au delà de 360 000 euros par an rapporterait 100 milliards, c'est plus qu'il n'en faut pour financer un système de santé et d'assurance-maladie solidaire et à la hauteur des besoins.

Avec le Front de Gauche, reprendre la main sur notre santé, nous on peut !

Catherine Jouaneau, secrétaire nationale du Parti de Gauche à la santé

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