Après avoir acculé à la ruine les peuples des pays du Sud, les capitalistes mettent à sac l’Europe et l’Amérique du Nord : banquiers, patrons et gros actionnaires font tout pour réduire nos conditions de vie afin de préserver leurs profits et privilèges, à la faveur du libéralisme politique qui règne en Europe, des institutions de l’Union aux Etats.
Un désastre pour les travailleurs !
Depuis 30 ans, la réduction des recettes de l’Etat a pour conséquence d’emprunter sur les marchés financiers, dont les acteurs réclament en retour de durcir les conditions d’existence des travailleurs et travailleuses en baissant nos salaires, en cassant les retraites, les allocations chômage, la sécu… Le plan d’austérité de 10 milliards d’euros n’est qu’un avant-goût des sacrifices qui seront exigés après les présidentielles.
Mais ce sont les capitalistes qui ont créé la dette !
Car les financiers et les industriels eux-mêmes, grâce aux Etats à leur botte depuis le virage libéral des années 80, profitent d’exonérations fiscales et sociales astronomiques ! Ils nous mentent donc en nous expliquant que tout le monde est responsable de la dette et que les travailleurs et travailleuses doivent la payer. Cette dette des Etats n’est pas la nôtre ! Les Islandaises et les Islandais ont donné l’exemple en signifiant à leurs gouvernants qu’ils ne paieront pas. Les Grec-que-s et les Espagnol-e-s ont fait de même en faisant éclater leur colère dans la rue, occupant les places de leur pays et multipliant les grèves.
Refusons de payer leur crise !
Au peuple de décider ! Nous devons refuser de payer et nous organiser pour faire échec à leurs plans d’austérité. Nous indigner ne suffira pas, à chaque fois, ils passent en force. L’appel à la grève et aux manifestations du 11 octobre a été diversement repris par les équipes syndicales, pour autant, nombre d’entre elles (CGT, Solidaires, FSU) s’en sont emparées.
Dans le privé, de nombreux syndicats ont appelé à débrayer, à organiser des manifestations dans les zones industrielles et commerciales pour convaincre à leur tour d’autres travailleurs et travailleuses, avec ou sans emploi, que c’est leur mobilisation qui changera la donne. Les communistes libertaires et syndicalistes que nous sommes appuient totalement cette stratégie (comme à Goodyear Amiens).
Contre l’Etat et le capital : grève générale !
Défendons les revendications qui remettent en cause le pouvoir des capitalistes sur nos vies : blocage des dividendes des actionnaires, augmentation généralisée et réduction de l’écart hiérarchique des salaires, droit de veto des travailleurs sur les licenciements, réduction massive du temps de travail sans annualisation et flexibilité, réquisition des logements vides, contrôle des prix des loyers et des biens alimentaires…
Mobilisons-nous contre l’Etat et le capital, uniques responsables de cette dette. Aucune illusion à avoir sur les présidentielles ! C’est en organisant par eux-mêmes la résistance que les travailleurs, la jeunesse, s’opposeront à l’austérité annoncée par le PS et l’UMP. Réapproprions-nous les syndicats pour construire une contre-offensive du monde du travail, par le développement et la fédération des luttes, et leur radicalisation vers la grève générale !
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