samedi 5 novembre 2011

France : pour un référendum sur l'Europe après la présidentielle


J’avais mis cinq conditions pour aller voter à la présidentielle de 2012. Compte tenu du pourrissement rapide de la situation en zone euro, j’en rajoute une sixième : l’organisation vitale d’un référendum sur l’Europe aux lendemains du scrutin d’avril/mai prochain. Avant qu’il ne soit trop tard.

Les Grecs vont donc avoir leur consultation début décembre. Mais celle-ci va se tenir dans les pires conditions. Après deux ans d’atermoiements, de déclin inexorable, de plan de sauvetage foireux en plan de sauvetage sans substance.

Avant qu’il ne soit trop tard


Entre menaces mises à exécution par des agences de notation mortifères et humiliations imposées par les “partenaires” de l’Union européenne (avec le couple franco-allemand en Thénardier de service).

Quel que soit le résultat de la consultation grecque, la situation est désormais désespérée. Non seulement pour la Grèce, mais aussi pour l’ensemble des pays de l’UE, avec répercussions sismiques garanties pour tout le système mondialisé.

Car les Thénardier du G20 peuvent toujours tonner et montrer leurs biscotos. Les commentateurs peuvent parader et aboyer en renvoyant la Cosette grecque se faire pendre chez elle.

En la privant du versement de toute aide jusqu’au résultat de leur référendum, c’est aussi et surtout leurs propres banques qu’ils assèchent, leur propre organisation qu’ils dynamitent (celle-ci, c’est vrai, n’en a plus guère besoin).

Juste retour des choses démocratiques

La Grèce est le premier point de fixation de la crise systémique en passe de se répandre comme traînée de poudre sur la planète entière. Et nous aurons bien de la chance de parvenir en état potable au printemps prochain.

Voilà pourquoi la tenue en France d’un référendum sur l’Europe est on ne peut plus indispensable, urgent, dans notre pays. Si l’on ne peut bien évidemment l’attendre de l’équipe au pouvoir, au moins peut-on l’anticiper. Avant qu’il ne soit trop tard.

Parallèlement, ce scrutin ne serait-il pas un juste retour des choses démocratiques, après la consultation bafouée de 2005 ? Après tout, l’Irlande n’a-t-elle pas eu sa seconde chance ?


Mesdames et messieurs les candidats, vous entendez ?

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