dimanche 13 novembre 2011

Manipulation des masses

petit rappel : à (re-)lire tous les jours, sans modération ....

Manipulation


1-La stratégie de la distraction et de la diversion, elle consiste à détourner l'attention du public des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d'informations insignifiantes. Empêcher le public de s'intéresser aux choses essentielles. 

2-Créer des problèmes, puis offrir des solutions pour que le public soit lui-même demandeur des mesures qu'on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires. Endetter le pays pour casser les acquis sociaux et les services publics.

3-La stratégie de la dégradation pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l'appliquer progressivement, sur une durée de 10 ans. Chômage massif, précarité, flexibilité, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s'ils avaient été appliqués brutalement.

4-La stratégie du différé est une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l'accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Cela laisse du temps au public pour s'habituer à l'idée du changement et l'accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

5-S'adresser au public comme à des enfants en bas-âge, la plupart des publicités utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Si on s'adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura une réaction aussi dénuée de sens critique qu'une personne de 12 ans.

6-Faire appel à l'émotionnel plutôt qu'à la réflexion
est une technique classique pour court-circuiter l'analyse rationnelle, et permet d'ouvrir la porte d'accès à l'inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements.

7-Maintenir le public dans l'ignorance et la bêtise, faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les méthodes utilisées pour son contrôle. La qualité de l'éducation donnée aux classes inférieures doit être pauvre, de telle sorte que le fossé de l'ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit incompréhensible par les classes inférieures.

8-Encourager le public à se complaire dans la médiocrité. Encourager le public à trouver « cool » le fait d'être bête, vulgaire, et inculte.

9-Remplacer la révolte par la culpabilité pour faire croire à l'individu qu'il est seul responsable de son malheur, de ses capacités, ou de l’insuffisance de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l'individu s'auto-dévalue et culpabilise.

10-Connaître les individus mieux qu'ils ne se connaissent eux-mêmes
, au cours des 50 dernières années, les progrès de la science ont creusé un fossé entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Le système en est arrivé à mieux connaître l'individu moyen que celui-ci ne se connaît lui- même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle sur les individus que les individus eux-mêmes.


D’après Noam Chomsky 

« Armes silencieuses pour guerres tranquilles »



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1 commentaire:

  1. Nous sommes tous dominant et dominé qu'on le veuille ou pas c'est le propre de l'espèce humaine. Les limites sont normalement fixées par la justice, pierre angulaire de toute société. L'apport de la religion initialement formatrice et moraliste se réduit de plus en plus à une comptine pour enfants sages. Les stratégies développées ici sur ce blog ont toujours étaient la règle des dominants par la fameuse citation : Diviser pour mieux régner. Seulement l'être humain est d'une telle intelligence qu'il balaie un jour ce que l'on croyait réalisé durablement, cela s'appelle la crise, la révolution, la guerre, le mal nécessaire à toutes contraintes néfastes. Seule la durée est gage de profits et c'est sur ce paramètre qu'il faut agir sans faiblesse et c'est bien connu, un feu commence toujours par une étincelle. Maintenant qui a intérêt à diviser les êtres humains pour mieux s'enrichir ? Ceux sont toujours les mêmes !

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