Salauds de peuples !

Si on fait le bilan de cette semaine agitée, pleine de bruits et de fureur, où nous avons assisté, médusés, à une mise en scène incroyable des principaux pilotes du monde capitaliste, nous sommes bien obligés de prendre conscience de notre insignifiance.

Un G 20, dominé par la crise grecque qui a éclipsé tous les autres sujets, la présence discrète de l'un des maîtres du monde (cf mon billet intitulé "Le ginkgo d'or : un arbre de Noël") et pour finir, cet ahurissant grandiose moment de Com avec les prestations croisées de Barak Obama et de Nicolas Sarkozy, sur deux chaînes de grande écoute : Yes, we Cannes !
Du G 20, il y a peu de choses à dire puisqu'il fut, une fois de plus, une réunion inutile. Il se résumera donc à ceci : vent de paroles et pluie de voeux pieux...

Toutefois, il a été sauvé par la brève séquence grecque au cours de laquelle un homme politique courageux et honnête (Papandréou), convoqué et humilié par Merkozy, a montré que son pays n'avait pas renié la démocratie et qu'il conservait encore un espoir de voir enfin naître une Europe des peuples.

Quant à la triste leçon que l'on peut tirer de tout cela, couronné par le duo des loosers, Barak et Nicolas, c'est avec l'arrivée de Brumaire, non pas la présence du brouillard qui serait de saison, mais l'enfumage généralisé des opinions publiques.

"Mange et tais te !" dit la maman cht'i à son gamin. "Bossez et taisez-vous !" disent nos dirigeants, "la rigueur, c'est pour votre pomme, salauds de peuples !"
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