Jeudi, un collectif d'associations a joué les trouble-fête lors de ce vain conciliabule organisé au CNIT de la Défense. Notre reportage vidéo.
Comme vous le savez, jeudi matin se déroulait à l'initiative du gouvernement la conférence nationale d'évaluation du RSA. Montagne qui a accouché d'une souris, comme en concluent les titres de la presse : «Le RSA à la peine» (Libération), «Bilan mitigé pour le RSA» (La Tribune), «Le revenu de solidarité active n'a pas d'effet significatif sur le retour à l'emploi» (Les Echos), «RSA : un bilan décevant» (L'Expansion)...
Face à la crise et au manque d'emplois, cette réunion n'a pu dégager aucune piste sérieuse en dehors des mêmes ficelles éculées : renforcer l'accompagnement, mettre l'accent sur l'insertion… du vent, que du vent ! A l'instar des poliques menées depuis trente ans qui orchestrent délibérément le chômage de masse et la précarité tout en stigmatisant ses millions de victimes, ce fut, sans surprise, un échec.
Comme à chaque fois les associations qui, quotidiennement, rencontrent et défendent sur le terrain les principaux intéressés, n'étaient pas conviées...
Certes, quelques "bénéficiaires" étaient appelés à témoigner individuellement devant un parterre de "belles personnes", excluant ainsi toute représentation collective.
Alors, des militants du collectif «Les raisons de la colère» (composé du MNCP, de l’APEIS, d'AC!, l'Appel et la Pioche, Solidaires, SNU/FSU et Actuchomage/APNÉE) ont pénétré dans l'Amphithéâtre Goethe, se sont dirigés vers la scène, ontdéployé une banderole et pris la parole devant les nombreux participants dont Martin Hirsch, Marc-Philippe Daubresse, Marie-Anne Montchamp ou François Bourguignon :
Conférence Nationale d’Evaluation du RSA : les organisations de chômeurs manifestent leur mécontentement
Aujourd’hui, le RSA, c’est :
• Un revenu de 460 € (411 € une fois déduit le "forfait logement") qui maintient sciemment les personnes la tête sous l’eau ;
• Des contrôles, pressions et menaces de sanction ou de radiation bien supérieures à ce qu’il en était pour le RMI, assortis d’un climat de culpabilisation savamment entretenu ;
• Pour nous tous qui souhaitons travailler 35 heures, des emplois de seconde zone (CUI à 20h) qui ne débouchent pas sur des postes pérennes, et, comme c’est encore trop pour nous, des emplois de 3ème catégorie, précaires à 7 heures hebdo qui ne permettent même pas d'accumuler les 200h nécessaires pour une couverture sociale ou des trimestres validés : le mépris total !
• La double peine que constitue, après le refus de nous donner un vrai travail, le refus de nous donner des droits à retraite sous prétexte que l’on n’a pas travaillé.
Voilà les raisons de notre colère : votre RSA institutionnalise la précarité !
Une évaluation positive du RSA passe d’abord par :
• Une revalorisation conséquente des minima sociaux (minimum 250 € immédiat) et la création d’un Revenu minimum Garanti et décent ;
• Des créations de vrais emplois pour tous,
• Des droits à trimestres retraites validés pour les personnes au RSA,
• La refonte de tout le système vers un système Unifié et Universel d’Indemnisation des sans emploi sur lequel nous avons des propositions concrètes à faire.
SH
(Vidéo réalisée par Pili) source
Aujourd’hui, le RSA, c’est :
• Un revenu de 460 € (411 € une fois déduit le "forfait logement") qui maintient sciemment les personnes la tête sous l’eau ;
• Des contrôles, pressions et menaces de sanction ou de radiation bien supérieures à ce qu’il en était pour le RMI, assortis d’un climat de culpabilisation savamment entretenu ;
• Pour nous tous qui souhaitons travailler 35 heures, des emplois de seconde zone (CUI à 20h) qui ne débouchent pas sur des postes pérennes, et, comme c’est encore trop pour nous, des emplois de 3ème catégorie, précaires à 7 heures hebdo qui ne permettent même pas d'accumuler les 200h nécessaires pour une couverture sociale ou des trimestres validés : le mépris total !
• La double peine que constitue, après le refus de nous donner un vrai travail, le refus de nous donner des droits à retraite sous prétexte que l’on n’a pas travaillé.
Voilà les raisons de notre colère : votre RSA institutionnalise la précarité !
Une évaluation positive du RSA passe d’abord par :
• Une revalorisation conséquente des minima sociaux (minimum 250 € immédiat) et la création d’un Revenu minimum Garanti et décent ;
• Des créations de vrais emplois pour tous,
• Des droits à trimestres retraites validés pour les personnes au RSA,
• La refonte de tout le système vers un système Unifié et Universel d’Indemnisation des sans emploi sur lequel nous avons des propositions concrètes à faire.
SH
(Vidéo réalisée par Pili) source
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