"L’heure est grave " affirme un conseiller du Président français, on notera que la mort d’un policier suscite beaucoup d’émotions chez les politiciens mais que dire des bavures policières ?
En avril 2009, Amnesty International publiait un rapport sur le comportement des policiers
Ce rapport stipule : "Insultes racistes, recours excessifs à la force, coups, homicides illégaux-telles sont les allégations de violations des droits humains commises par certains policiers français. Ce rapport relève un système qui favorise l’impunité des policiers accusés de ces actes..."
La mort des jeunes Zyed et Bouna qui tentaient de fuir un contrôle de police et qui sont morts par électrocution, pousse à se poser la question : pourquoi risquer l’électrocution pour un contrôle ? Ce qui les poursuivent sont ils beaucoup plus dangereux que le risque d’électrocution ? La réponse est évidente et reste affirmative.
Parlons de la police ! cette institution chargée d’assurer l’ordre public via les gardiens de la paix.
Le terme reste inapproprié, la paix ne se gagne pas avec un fusil à pompe, monsieur le Président.
Pour une fois je suis en parfaite accord avec un policier qui a affirmé que la solution serait t d’avoir des lance-roquettes pour prendre de l’avance sur les bandits. Ces propos sont ironiques, ce policier pense simplement que si les bandits changent d’armement, jusqu’où irons nous ?
Tout d’abord rappelons que les fusillades à Marseille existent mais ne représentent qu’une portion minime dans le grand banditisme. La presse complice des politiques médiatise ces événements pour créer un climat de peur. Prenons un exemple, dans le quatorzième arrondissement de Marseille, début 2000, un homme est retrouvé poignardé dans une cave Son corps est resté plus d’une semaine sans que personne n’en parle mis à part ceux de cet arrondissement. Pourquoi la presse n’en parle pas à ce moment précis ? parce que ce fait est rare et l’instant n’est pas propice. Avant les élections il est préférable de privilégier la ville où l’immigration est abondante pour acheter les partisans du Front National, c’est en toute évidence "La politique de la peur" comme le rapporte si bien l’auteur Serge Quadruppani dans son livre.
Le problème est simple, lorsqu’une fusillade éclate, il ne faut certainement pas envoyer des policiers si les individus ont des armes lourdes mais envoyer des brigades spécialisés. On rétorquera que ce service est couteux mais ces faits sont si rares qu’ils ne seront pas tous les jours dérangés.
Privilégier le dialogue, le respect et la prévention amène vers la paix, se présenter avec un fusil à pompe est un acte de guerre. Avons nous besoin d’une armée dans les cités ou de policiers qui agissent conformément à la loi ?
Ce que l’on dissimule à travers ces faits divers est que la première forme de violence reste de l’ordre conjugale.
En tête de listes, les chirurgiens qui battent leurs femmes jusqu’à la mort. Personne n’en parle évidement, cette catégorie professionnelle a une place primordiale dans la société, circulez il n’y à rien à voir ! Faire de la police une force armée c’est oublier que le but premier n’est pas de répondre à la violence par la violence, on ne combat pas le feu par le feu.
N’oublions pas qu’en 1991, le policier Hiblot avait tué d’une balle dans la nuque le jeune Youssef Khaïf qui tentait de fuir un contrôle. Le procès n’a eu lieu que dix ans plus tard en 2001. Comme dans la majorité des cas le policier obtient l’acquittement .
Une question : si c’était votre enfant, votre frère qui était victime de l’attitude incohérente de la minorité des policiers, seriez vous pour le fusil à pompe ? La banlieue n’est pas la jungle contrairement à ce que pense le responsable des questions liées à la sécurité employé par notre Président.
Un souvenir me revient à l’esprit, à quinze ans je préférais croiser des voyous en bas de mon immeuble à 23 heures que des policiers, posez vous la question pourquoi ? Parce que la Police ne fait aucune différence entre un individu vivant dans les quartiers nord et un autre. Le temps inutilement gaspillé pour un simple contrôle et les insultes qui fusent lorsque l’on croise la Brigade Anti Criminelle des quartiers nord alors que les voyous ne se soucient pas de votre présence.
Légitimer la délinquance n’est pas mon but, je me pose simplement une question : Pourquoi maintenir un climat de peur ? Si vous croisez notre président, posez lui la question.
Sayid, un citoyen du monde.
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