Mohamed Bouklit est président de l’Université populaire Montpellier Averroès et membre du Conseil national de campagne du Front de Gauche. Selon lui, dans les quartiers populaires, «territoires abandonnés de la République», «tout se passe dans les faits comme si nous étions revenus à l’Ancien Régime».
Voilà de longs mois que nous arpentons les quartiers populaires de France depuis notre appel national publié en juin dernier sur Mediapart, avec la conviction profonde qu’un autre monde est possible, plus digne et plus humain. Je clôturais une première étape il y a une dizaine de jours en me rendant à l’invitation d’une dynamique locale dans les quartiers populaires de Grenoble et d’Échirolles, notamment à La Villeneuve qui fut le théâtre d’émeutes urbaines débouchant sur le scandaleux discours de Grenoble de Sarkozy.
Partout nous avons entendu la même détresse sociale de femmes et d’hommes, qui tombent chaque année de plus en plus dans la précarité et le même rejet d’une classe politique, y compris du Front de Gauche, qui ne prend pas en compte les aspirations profondes des peuples plongés dans plusieurs crises majeures. Partout nous avons fait le même constat des réalités sociales et politiques que nous faisions localement il y a deux ans, lors des État généraux de la Citoyenneté dans les quartiers populaires montpelliérains. J’invitais alors comme parrain de cette manifestation citoyenne le petit fils de Malcom X, à la demande d’une jeunesse des quartiers populaires qui voyait en lui un symbole de la justice et des droits humains.
Avec le recul, en sillonnant depuis plusieurs années ces territoires abandonnés de la République tout se passe dans les faits, compte tenu des crises historiques que nous vivons, comme si nous étions revenus à l’Ancien Régime, un régime avec ses féodalismes capitalistes, oligarchiques, clientélistes, et maintenant laïcards. J’ai l’intime conviction au moment où j’écris ces lignes depuis mon quartier de la Paillade, que la Révolution française n’est pas terminée, et qu’elle est au fond un idéal de justice sociale toujours à atteindre.
Partout sur le territoire national et sur Internet nous voyons se tisser, à l’ombre des lumières politico-médiatiques classiques, des collectifs et des réseaux solidaires qui rentrent en résistance citoyenne face à l’ordre injuste d’un monde marchand et faussement sécuritaire. Héritiers de l'esprit de la Révolution française, les précaires constituent à travers leurs luttes locales et progressistes les nouveaux Sans Culottes de la République, qui réclament plus de justice sociale dans les quartiers populaires comme dans les campagnes, en métropole comme en outre-mer. Ils sont l’âme et l’avenir d’une République vivante, laïque, plus sociale, plus digne, plus juste et tout simplement plus humaine.
Montpellier, La Paillade le 13 décembre 2011
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Partout nous avons entendu la même détresse sociale de femmes et d’hommes, qui tombent chaque année de plus en plus dans la précarité et le même rejet d’une classe politique, y compris du Front de Gauche, qui ne prend pas en compte les aspirations profondes des peuples plongés dans plusieurs crises majeures. Partout nous avons fait le même constat des réalités sociales et politiques que nous faisions localement il y a deux ans, lors des État généraux de la Citoyenneté dans les quartiers populaires montpelliérains. J’invitais alors comme parrain de cette manifestation citoyenne le petit fils de Malcom X, à la demande d’une jeunesse des quartiers populaires qui voyait en lui un symbole de la justice et des droits humains.
Avec le recul, en sillonnant depuis plusieurs années ces territoires abandonnés de la République tout se passe dans les faits, compte tenu des crises historiques que nous vivons, comme si nous étions revenus à l’Ancien Régime, un régime avec ses féodalismes capitalistes, oligarchiques, clientélistes, et maintenant laïcards. J’ai l’intime conviction au moment où j’écris ces lignes depuis mon quartier de la Paillade, que la Révolution française n’est pas terminée, et qu’elle est au fond un idéal de justice sociale toujours à atteindre.
Partout sur le territoire national et sur Internet nous voyons se tisser, à l’ombre des lumières politico-médiatiques classiques, des collectifs et des réseaux solidaires qui rentrent en résistance citoyenne face à l’ordre injuste d’un monde marchand et faussement sécuritaire. Héritiers de l'esprit de la Révolution française, les précaires constituent à travers leurs luttes locales et progressistes les nouveaux Sans Culottes de la République, qui réclament plus de justice sociale dans les quartiers populaires comme dans les campagnes, en métropole comme en outre-mer. Ils sont l’âme et l’avenir d’une République vivante, laïque, plus sociale, plus digne, plus juste et tout simplement plus humaine.
Montpellier, La Paillade le 13 décembre 2011
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