Dès que Papandréou a eu l’incroyable toupet d’annoncer un référendum sur l’ “accord de désendettement” concocté par Merkozy sous couvert d’Eurozone, le couple le plus infernal de l’histoire moderne d’Europe –Angie et Niko - a tempêté et menacé le socialiste grec des pires représailles s’il s’entêtait dans son projet de consultation de son peuple. Faut quand même pas pousser, s’est-on écrié à l’Elysée et à la Bundeskanzlei, on va quand même pas demander leur avis aux Grecs, ils sont trop cons pour comprendre quoi que ce soit à la haute finance !
Notre bon Geórgios s’est donc incliné devant ses patrons, a oublié sa chimère référendaire et se prépare à tirer sa révérence. Il pourra toujours écrire ses Mémoires d’un Nul.
La blague qui circule ces jours-ci à Athènes, c’est que Vénizélos va devenir Président et Papandréou…ministre de l’Economie.
Elefthérios Vénizélos, jusqu’alors héros national grec – il avait commencé son épopée par la libération de Crète et est entré dans l’histoire officielle comme le “fondateur de la Grèce moderne” – entra après Sangarios dans la deuxième et dernière partie de sa vie aventureuse, sous les traits de grand idiot attentiste à tendances putschistes. Il finit misérablement sa vie en exil à Paris en 1936.
La Grèce de 2011 est dans une situation qui n’est pas sans rappeler celle de 1922 : en faillite.
Le second Vénizélos est un personnage beaucoup plus étriqué que le premier. Autres temps, autres mœurs (Άλλοι καιροί άλλα έθιμα : ali keri ala etima)…Cet apparatchik pasokien modèle a, de 1993 à 2011, occupé huit ministères différents. Il a presque tout fait : ministre de la culture, de la défense, de la justice, de la presse etc. A-t-il une solution pour sortir la Grèce du broyeur eurozonique ? Pas à ma connaissance . La seule chose dont il ne semble pas dépourvu, c’est l’appétit de pouvoir. Un vrai nécrophage.
Il doit reprendre son destin en main, comme il a su le faire aux heures les plus sombres de son histoire, et retrouver le véritable esprit libertaire des klephtes, les “brigands” irrédentistes et guérilleros de la révolution de 1830, et celui des kapétanioi, les guérilleros qui combattirent l’occupant italien, allemand puis britannique, de 1942 à 1948, et celui desétudiants insurgés du 17 novembre 1973 à l’Ecole Polytechnique. Il pourra compter sur la sympathie active des peuples d’Europe et de Méditerranée, caïmans inclus.
Ελευθερία ή θάνατος! (Eléfthéria i thanatos), La liberté ou la mort !
Αυμάν Ελ Καυμαν, volontaire des NBILG (Nouvelles Brigades Internationales pour la Libération de la Grèce)
Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à la semaine prochaine !
Ayman El Kayman source
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