mardi 14 février 2012

Ô Grèce charitable !




La Grèce crève sous nos yeux. Sur ce point, l'accord est majeur. A petit feu, vieillards, femmes enfants... Tout le système organisé autour de la vie en société s'écroule comme château de cartes. Plus aucune certitude, pas de calendrier, mais des jours qui s'égrènent au gré des peurs. Quand la peur s'installe dans les esprits, que le ventre crie famine, quelle est la règle morale pour y pallier ?... Une règle que les grecs appliquent au pied la lettre : on ne crèvera pas en silence ! Il est des silences qui font du bruit sans empêcher le silence d'être ce qu'il est...

L'Europe, cette « grande Europe » libérale, en est « en partie », responsable ! Bien sûr, aucune armée, aucun Rafale, aucune sulfateuse n'ont été utilisés pour réduire à la mort et à la famine tout un peuple. A ce titre, nul ne peut parler de « crime contre l'humanité », comme cela peut être le cas en Irak, en Afghanistan et un peu plus tôt en ex-Yougoslavie ou au Rwanda ou à Sabra et Chatila et en tant d'autres endroits où la finance sévit pour le « bien et le bonheur des peuples »... D'une manière générale nous évoluons à l'intérieur d'un camp où les règles sont rédigés dans le feutre des laboratoires financiers et appliquées par les domestiques de la classe politique, assistés par l'arsenal médiatique dont les propriétaires ne sont autres que ces mêmes financiers. Qui l'ignore encore, sinon l'imbécile qui s'épuise à balancer des cailloux à la face de la lune en prenant le voisin pour témoin ! Le prochain sera le bon, qu'il crie dans la nuit sans lune !

Aussitôt le vote du parlement grecque acquis, l'Europe, cette nébuleuse à laquelle nous nous adressons, sans trop bien distinguer les formes, ni savoir d'où elle vient, sauf pour une minorité d'initiés, mais dont nous sommes sûrs qu'elle nous mène droit dans le mur, s'est félicitée de la « sagesse », sinon de la maturité, du parlement grec. On joue avec le feu et à ce petit jeu personne n'est à l'abri d'un retour de flamme ! Comme on dit dans le sport, un contre meurtrier, un pion et le match est plié. ! On appelle cela un « hold-up » !


Alors entendre aujourd'hui nos éditorialistes faire le résumé de ce qui se passe aujourd’hui là-bas comme étant l'œuvre du seul appareil d’État grec et, dans une mesure moindre, de l'Europe, alors que plus personne n'ignore le « camouflage » des chiffres, pour faire intégrer ce pays dans la colonie européenne, a de quoi faire pousser les dents aux poules. Quand on entend ces mêmes messieurs de la presse qu'on lit instiller l'idée que les désordres actuels sont inadmissibles et qu'il faut que cela cesse, il y a de quoi tordre le cou aux idées reçues. Et que penser quand certains vont battre le mea maxima culpa pour, dans un dernier acte de cynisme, appellent à un « acte de charité » pour aider à la reconstruction d'un pays qu'on a assassiné, on se dit que la Morale du système, c'est de la merde !...



PS : Saint-Valentin oblige, bises et bonheur à tous les amoureux du monde ! Y compris à tous les aigris de la chose...
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