mardi 14 février 2012

Regarde les gouvernements tomber



«Nous vivons sous une dictature économique. Et la Grèce est le laboratoire où l’on teste la résistance des peuples. Après nous, ce sera le tour des autres pays d’Europe. Il n’y aura plus de classe moyenne.» Andréas citoyen grec.

Après les gouvernements italien, grec, espagnol, irlandais, portugais…au tour du gouvernement roumain de se faire seppuku, sous l’insistance énervée d’un peuple crevant la gueule ouverte et pas loin de regretter le père Ceausescu et sa mère UBU.

C’est dire si on progresse.

Victoire populaire me diras tu ?! que nenni mon ami, puisqu’à peine les cendres du gouvernement précédent refroidies qu’un autre gouvernement dirigé par un clone désigné, (sauf qu'en plus il a les noms) s’emploie déjà à assurer le service après vente des diktats du marché.

Le paradoxe étant finalement qu’en faisant tomber les gouvernements les uns après les autres, les peuples loin de briser le processus de normalisation libre et non faussée l’accélère.

Le profit étant devenu la finalité du genre humain, et la compétitivité, son prophète, il est assez logique finalement que la machine folle et molle du nouvel ordre mondial licencie ses larbins politiques sans trop d’état d’âme, et recrute avantageusement d’insipides gestionnaires ayant pour toute vision planétaire : une calculette.

Après moi, il n’y aura plus que des comptables disait François Mitterrand.

Ce qu'il ne savait pas c'est qu'en plus, ils géreraient comme des patates.

Il y va donc aujourd’hui de la gestion des masses populaires comme des masses monétaires. On gère les flux. On exploite la ressource humaine. De la production de masse toujours moins chère à la consommation de masse toujours plus dégueulasse, au profit de quelque uns et au détriment de tous dans l’équation subtile et parfaite d’une croissance infinie dans un monde fini.




Alléluia !!!

Après des millénaires d’évolution, il s’agit donc, ni plus ni moins, que de faire franchir à l’espèce humaine, le dernier maillon qui le mènera enfin vers le stade ultime de la civilisation versus Guéant, autrement appelée, l’espèce de con.

Fort de cette fine et implacable analyse, il est donc parfaitement vain de s épuiser à lutter contre quelque gouvernement que ce soit, puisque simulacres d’élections ou pas, les mêmes gestionnaires au service d’un même projet se relaieront imperturbablement jusqu’à ce que résignation s’ensuive.

Plutôt que de se fatiguer à cogner sur des leurres, à s’empoigner pour savoir qui de Chapi ou de Chapo dirigera la succursale, autant utiliser notre énergie créative à sortir joyeusement du système.


Comment me diras tu ? tu te doutes bien que si j’avais la moindre ébauche de mode d’emploi, y’a longtemps que je l’aurais breveté, mais c’est bien la seule question qui vaille qu’on se prenne un peu le chou.

tout le reste étant anecdotique.

tgb

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