C’est pourquoi, il est de mon devoir de dénoncer au Président de la République les fraudeurs. Tous. Non il ne s’agit pas de délation mais d’un devoir moral et civique, dans cette France du tous contre tous.
Monsieur le Président je voudrais d’abord vous parler d’une vieille dame de 88 ans, qui n’a plus toute sa tête et qu’un aéropage de financiers ont poussé à la fraude fiscale.
Vous devez d’ailleurs en connaître certains qui émargent au Premier Cercle de l’UMP. Peut être pourriez-vous demander de l’aide à MediaPart, ils ont constitué un épais dossier à son sujet. Depuis l’été 2010, nous n’avons plus entendu parler de cette affaire de fraude fiscale, de ces deux comptes suisses, l'un crédité de 13 millions d'euros, l'autre de 65 millions d'euros, et cachés à l’administration fiscale. Nous n’avons plus entendu parler de cette ile paradisiaque qui relevait aussi de la fraude.
En votre qualité de Président de la République, vous pourriez porter à la connaissance des Français la sévérité avec laquelle cette affaire a été traitée.
Je suis certain que vous pourriez à cette occasion organiser un grand meeting à Neuilly-sur-Seine pour fustiger ces fraudeurs qui coutent chaque année 35 milliards d’euros.
Voilà qui aurait de la gueule comme on dit chez moi…
Monsieur le Président, je voudrais aussi dénoncer ces profiteurs de la France que sont les sportifs, les chefs d’entreprises, les acteurs qui pratiquent l’évasion fiscale en s’installant à l’Etranger, refusant ainsi de contribuer à l’effort national d’un pays qui les a formés, soutenus et qu’ils représentent la main sur le cœur dans les compétitions internationales, sportifs, culturelles ou économiques. Votre ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie a mis bon ordre dans sa vie personnelle en rapatriant fiscalement sa compagne.
En votre qualité de Président de la République, vous pourriez là aussi mettre bon ordre et devant leurs responsabilités les évadés fiscaux. Par exemple en refusant de voir la France représentée dans une compétition ou une instance internationale par un français qui ne contribue pas à l’impôt citoyen.
Monsieur le Président de la République, je voudrais aussi attirer votre attention notamment vers 2 secteurs d’activité que vous avez choyé : le bâtiment et la restauration. Ces deux secteurs, entre autres, sont connus pour employer de très nombreux salariés non déclarés. Ce que l’on appelle communément du travail au noir ou de manière plus policée plus du travail dissimulé. D’une manière générale, selon Dominique Tian, élu UMP des Bouches-du-Rhône et rapporteur du texte sur la fraude sociale, le travail illégal est une pratique « courante, pour ne pas dire banalisée, dans certains secteurs de l’économie ». Il estime qu’entre 10 % et 12 % des entreprises sont en infraction et que 5 % à 7 % des salariés travailleraient sans être déclarés.
Pourtant depuis vous avez été élu, en dehors du diagnostic rien n’a été réellement entrepris. Les constatations des inspecteurs du travail sont très, très rarement suivies de poursuites judiciaires. Et l’Inspection du Travail continue à être très largement sous équipée en moyen humains et matériels. La France comptait en 2008 535 inspecteurs du travail 1 171 contrôleurs (dépendant du ministère du Travail), alors qu'il faudrait largement plus de 2000 agents pour atteindre la moyenne européenne.
Peut être pourriez-vous en parler à Martin Bouygues ? Il est votre soutien politique, le parrain de votre fils et le patron de l'une des plus grandes entreprises de BTP au monde. Il a surement des idées pour mettre fin à ce fléau qui mine la nation et atteint l'image de son secteur d'activité.
Vous qui avez porté la culture du résultat au firmament de la politique, vous pourriez Monsieur le Président de la République compter chaque mois le nombre de chef d’entreprises voyous qui fraude la sécurité sociale et qui comme vous le disiez hier à Bordeaux volent les Français.
Nous comptons sur vous ! Il vous reste 5 mois pour agir. Ne perdez pas de temps.
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