Après Sócrates au Portugal, Papandréou en Grèce, Berlusconi en Italie, l'empire de la finance abat une nouvelle carte, en Espagne cette fois. Exit Zapatero ! Victime de sa stupidité, le premier ministre espagnol, outre son allégeance à la finance, malgré une politique des mœurs jugée intéressante, a obstinément refusé de reconnaître l'ampleur de la crise qui frappe le pays depuis des années. Alors plutôt que de l'admettre et de se battre avec courage contre la gangrène financière, il préfère gentiment filer le bébé à Mariano Rajoy du Parti populaire espagnol, l'équivalence ibérique de notre UMP. A lui maintenant d'annoncer les « mesures drastiques » qu'on demande au pays. Pas dupe, en bon complice de la finance, Mariano Rajoy, le nouvel homme fort de la péninsule, à ironisé : « Il faudra que les marchés nous laissent au moins une demi-heure de battement ». Le cynisme, voilà une recette que la France connaît bien depuis 2007 et que l'Espagne s'apprête à subir !
Un parti populaire qui, tout heureux de se hisser en haut de l'affiche, n'a pourtant que des leçons à recevoir en matière d'exemplarité. Dans les villes qu'il dirige, ce n'est plus de gestion dont il s'agit, mais de cratères météoriques dont il faut boucher les béances à coups de millions !
A ce titre, Valence est un « brillant » exemple de gestion droitière, mais il n'est pas seul dans le pays de Garcia Lorca et de Antonio Machado : aéroport de Castellon dernier cri inauguré, mais sans avions, Centre Culturel high tech sans culture, une côte dévastée par des projets immobiliers qui sentent l'arnaque jusqu'à Tchernobyl, des procès faits aux élus pour escroquerie, abus de bien sociaux et complicité en tout genre, voilà les gens à qui l'Espagne donne les clés non pas pour résoudre les problèmes, mais pour un ultime coup de viseuse...
Extraordinaire, non ? Avant même l'annonce officielle des résultats, l'Europe et le monde savent à quelle sauce les espagnols vont être cuisinés, même si un mouvement citoyen s'active pour inverser la tendance en dénonçant une classe politique trop passive devant la crise.
Lucas Papadémos, ancien vice-président de la Banque centrale européenne, en Grèce, Mario Monti, commissaire européen à la concurrence, économiste et poulain de Berlusconi, président du Conseil en Italie, place à Mariano Rajoy, un juriste, en Espagne... Sans oublier le Portugal, bien sûr.
La finance ne se cache plus, elle avance à visage découvert, le couteau entre les dents !
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