C'est fait. L'Assemblée nationale a acté le plan de rigueur. Les allocations logement vont subir un coup de rabot. Elles ne seront revalorisées que de 1% en 2012 alors que les loyers pour les locataires en place vont probablement augmenter de 1,9% compte tenu de l'évolution de l'IRL (Indice de révision des loyers).
"Ce coup de froid sur les allocations logement est totalement scandaleux, car, en parallèle, les loyers vont continuer à grimper et les familles auront toujours plus de difficultés à s'acquitter de leur quittance" pointe dans un communiqué la Confédération nationale du logement (CNL) l'une des principales associations de locataires.
Compte tenu des difficultés de l'époque, la CNL, craint une augmentation des impayés de loyers. D'autant que cette revalorisation à minima des allocations logement intervient dans un contexte de hausse du chômage et de plan d'austérité (hausse de la TVA à 7%, revalorisation des prestations familiales inférieure à l'inflation...).
Du coup, les associations de locataires, préconisent un gel des loyers. "La CNL demande que soit décrété immédiatement le gel des loyers, seule mesure de justice sociale permettant de préserver le pouvoir d'achat des familles".
Le DAL (Droit au logement) revendique carrément une baisse des loyers de 10%, considérant qu'ils ont beaucoup progressé ces dernières années (notamment dans les grandes villes).
"En tous cas, il n'y a pas de raison que les loyers augmentent plus vite que les allocations logement" fait valoir en dernier ressort Serge Incerti-Formentini, le président de la CNL. "A situation exceptionnelle mesure exceptionnelle. Le gouvernement doit prendre un décret ne permettant pas une hausse des loyers au dela de 1%. Les propriétaires doivent participer à l'effort" de rigueur.
Les bailleurs privés ont encaissé 7,3 milliards d'euros d'allocations logement en 2009 et les HLM 5,5 milliards selon les Comptes du logement.
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