Moins de places d’hébergement, plus de monde au portillon : « Tous les filets sociaux craquent ! », alerte un collectif qui réunit le Collectif des associations unies contre le mal-logement (33 organisations), le DAL, le collectif Urgence un toit, la coordination nationale des professionnels de l’urgence sociale… Soit 66 organisations qui appellent à participer à la mobilisation « 24 heures pour le logement » le 10 novembre à Paris, Lyon, Strasbourg, Toulouse…« De plus en plus de personnes en situation régulière et salariées ne peuvent plus se loger », a témoigné un membre de l’union syndicale Solidaires lors d’une conférence de presse le 7 novembre à Paris.
Le secrétaire d’État au Logement, Benoist Apparu, répond par le déni : « Pas d’enfant à la rue, a-t-il déclaré en juin, en pleine crise du Samu social ! », s’offusque Maeva Espinas, ex-salarié du 115. Tout pour le logement (de ceux qui y ont accès), en rognant sur l’hébergement. « L’État veut aggraver les tensions sociales, c’est la raison de son inaction ! », diagnostique Jean-Baptiste Eyraud, du DAL.
Pas toutes sur la même ligne, les 66 organisations s’accordent sur l’essentiel : mettre à l’abri. Ce qui passe par le respect des lois SRU et Dalo, auxquelles l’État contrevient ; l’interdiction des expulsions sans relogement ; la réquisition d’immeubles vacants, publics et privés. « On pourrait héberger plus de 5 000 personnes dans l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul, à Paris, qui est vide et chauffé, a proposé Jean-Baptiste Eyraud, et combien dans cette caserne vide de la Courneuve ? », ville où un campement a justement été évacué violemment le 7 novembre.
« Cette politique inhumaine est aussi un mauvais calcul, a ajouté Nathalie Rouxel, du 115 Val-d’Oise, les enfants qui grandissent dans la rue aujourd’hui, comment seront-ils dans dix ans ? »
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